Dans la poursuite de l'approche de communication adoptée ces cinq dernières années par les services de la Sûreté nationale, indiquant les efforts déployés dans les domaines de la sécurité des citoyens, et des acquis de modernisation de ses services et des structures sécuritaires, de la bonne gouvernance, dans la gestion des ressources humaines et financières dans les services publics de police, ainsi que les projets programmés au titre de l'année prochaine, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a tenu à présenter les grandes ligne de ses résultats. La DGSN a créé en 2020, 14 nouvelles structures de sécurité, dont le parachèvement du découpage des services de la sûreté provinciale de la ville de Salé avec la création du quatrième district de police « Salé Al-Madina ». Il a été également procédé à la création d'un commissariat de circonscription de police et d'un arrondissement de Police à Imouzzer Kandar, en réponse à l'expansion urbaine et à la croissance démographique de cette ville. Deux arrondissements de police à Meknès et à Souk Larbaa du Gharb ont également été créés ainsi que de trois groupes de protection des sites sensibles à Oujda, Meknès et Nador, d'un Groupement mobile de maintien de l'ordre dans la ville de Beni Mellal et cinq campagnes mobiles de maintien de l'ordre à Khouribga, Taza, Ouarzazate, El Jadida et Safi tandis que l'Ecole de cavalerie relevant de la DGSN a été restructurée. Plus important encore, la réponse aux multiples défis liés aux menaces terroristes et à la sécurité de manière générale, les services décentralisés de la sûreté ont été renforcés par nombre d'unités et d'équipes spécialisées dans le repérage et le désamorçage des explosifs. C'est ainsi que cinq brigades régionales d'artificiers ont été mises en place au niveau des préfectures de police de Rabat, Marrakech, Casablanca, Tanger et Agadir. Il y va de soi qu'à chaque conception et création c'est toute la logistique nécessaire à la réussite de la mission donnée qui va avec. C'est ainsi qu'en vue de garantir l'efficacité et la préparation dans la lutte contre les nouvelles formes émergentes de crimes, cinq nouvelles brigades anti-gangs « BAG » ont été créées dans les villes de Casablanca, Kénitra, Tanger, Oujda et Agadir. Il a été aussi mis en place un laboratoire régional d'analyse des traces numériques au niveau de la préfecture de police de Tétouan, et de onze nouveaux services de l'identification judiciaire dans les districts de police de Mehdia et des commissariats de police à Kariat Ba Mohamed, Goulmima, Aïn Beni Mathar, Zaiou, Al Aroui, Figuig, Beni Ensar, Tikiouine, Oulad Teima et Targuist. Pour ce qui est des traitement des dossiers, dans le domaine de la lutte contre la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, les services de sûreté nationale résolu, durant l'année 2020, sur un total de 851.343 affaires, 817.259, soit une augmentation d'environ 33% à l'exercice précédent. Une hausse qui s'explique par la lutte contre les actes et les infractions liés à la violation de l'état d'urgence sanitaire (diffusion de fausses informations, la commercialisation illégale de faux masques et de désinfectants, les crimes relatifs aux nouvelles technologies et la violation des mesures de confinement). Cependant constate la DGSN, il a été observé une nette diminution de la courbe globale de criminalité, dont des baisses de 30% pour ce qui des atteintes aux biens, de 4,72% des atteintes contre les personnes et de 22% des affaires financières et économiques. Quant au taux de réprimande, représentant le nombre de résolution des crimes, il a connu une hausse exceptionnelle d'environ 96%, un chiffre inédit où il faut voir le recours systématique des techniques de la police scientifique pour appuyer les enquêtes criminelles, à l'intensification des opérations sur le terrain contre les personnes recherchées (117.494 arrestations), aux renforcement des structures policières chargées de la lutte contre la criminalité, notamment les unités mobiles de la police de secours et des brigades anti gangs, ainsi qu'à la diminution significative (à 14%) du nombre de victimes d'actes criminels. En ce qui concerne la lutte contre les réseaux criminels violents, l'année 2020 a enregistré l'arrestation de 779 individus pour leur implication présumée dans 469 réseaux criminels s'activant dans le vol avec violence ou sous la menace, ainsi que l'arrestation de 466 organisateurs pour leur implication présumée dans 123 réseaux criminels spécialisés dans le trafic d'êtres humains et l'organisation de l'immigration clandestine, outre l'arrestation de 9.179 candidats à l'immigration clandestine, dont 6.162 ressortissants étrangers, et la saisie de 663 documents de voyage ou d'identités falsifiés. S'agissant du nombre de personnes arrêtées dans les affaires de drogues, il a atteint 97.564, enregistrant un recul de 23%. Cette baisse significative des indicateurs de saisies de drogues dures est due aux répercussions des mesures de précaution mises en œuvre au niveau national et international pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19. Les quantités de cocaïne saisies cette année ont atteint 132,67 kg, -75% par rapport à 2019. Les comprimés et psychotropes saisis s'est élevé à 476.923 comprimés, dont 145.848 comprimés de type ecstasy -66%, tandis que les quantités saisies d'héroïne, sont restées à leur niveau habituel avec 8,501kg. Les saisies de haschich et dérivés ont atteint 217 tonnes et 323 kg, en hausse de plus de 37 tonnes. Concernant les autres types de crimes, la police judiciaire relevant de la Sûreté nationale a déféré aux parquets du ressort 21 individus suspectés d'être impliqués dans des affaires de terrorisme et d'extrémisme; 300 personnes pour des affaires de chantage sexuel sur Internet qui ont ciblé 458 victimes (dont 107 ressortissants étrangers); 231 personnes pour des affaires de détournement et de dilapidation de biens publics, outre le traitement de 250 affaires liées à la contrefaçon de la monnaie nationale et sa mise en circulation. Quant aux brigades de renseignement criminel et d'appui technique, ont traité 34.047 affaires au cours de cette année, et réalisé 11.822 enquêtes. Elles ont aussi contribué à l'identification de 2.460 personnes. Pour ce qui est de l'application de l'état d'urgence sanitaire, 154 barrages judiciaires ont été installés sur différents axes routiers dans les zones urbaines et périphériques, appuyés par plus de 1699 points fixes et mobiles pour contrôler les déplacements exceptionnels et faciliter la circulation des marchandises et des produits de première nécessité. En ce qui concerne les activités de l'Institut des sciences forensiques (ISF)de la DGSN, a réalisé 213 expertises balistiques, portant sur 118 armes à feu et 47 armes de réplique ainsi que 4308 munitions. L'ISF a également effectué 471 expertises de comparaison d'écriture manuscrite, concernant 728 documents allant des obligations de crédit aux chèques bancaires et aux documents d'identité, ainsi que 5.167 billets de banque de différentes devises. Quant au Laboratoire central d'analyse des traces numériques et ses centres régionaux, ils ont traité 3.225 affaires impliquant des téléphones portables et des appareils informatiques, tandis que l'Unité des portraits robot a contribué à résoudre 44 affaires criminelles. S'agissant du laboratoire de police scientifique, il a traité 9.477 affaires contre 10.044 l'année précédente. Ces affaires consistaient en des demandes d'analyse d'échantillons ADN pour 80% d'entre elles, soit 7.557 affaires. La filière des incendies et explosifs a traité 802 affaires; la filière de toxicologie et des stupéfiants 928... Pour ce qui est des opérations d'identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d'identification par les empreintes biométriques a traité 13.420 demandes ayant permis d'identifier 6.264 suspects, tandis que la filière de l'identification visuelle a traité 940 demandes contre 1.151 l'année précédente, permettant d'identifier 134 individus. Les services de sécurité nationale ont reçu 116 commissions rogatoires émanant d'autorités judiciaires étrangères, contre 157 en 2019, dont 31 commissions relatives à des affaires de trafic de drogues, de psychotropes et de blanchiment d'argent. En outre, le Bureau central national (Interpol Rabat) a émis 113 mandats d'arrêts internationaux lancés par des juridictions marocaines à l'encontre d'individus recherchés à l'échelle internationale, lesquels mandats se sont soldés par l'arrestation de 29 personnes qui faisaient l'objet de mandats d'arrêt internationaux, en plus de la diffusion de 3.029 mandats de recherche émis par des autorités judiciaires étrangères via les bases de données de noms des personnes recherchées au niveau national. Le pôle de la coopération policière internationale a, pour sa part, traité 3.562 dossiers dans le cadre du volet opérationnel international, portant essentiellement sur des affaires d'émigration clandestine (19%), de trafic de drogue et de psychotropes (16%), de terrorisme et d'extrémisme (02%), ainsi qu'à des demandes d'identification et d'information (16%) et à des affaires d'extradition (04%).Par ailleurs, l'année 2020 s'est caractérisée par une baisse significative des divers indicateurs de la sécurité routière, conséquence directe de l'état d'urgence sanitaire. 58.785 accidents physiques de la circulation ont été enregistrés contre 70.915 en 2019, soit une baisse de plus de 18%, le nombre total des blessés graves et légers a reculé de plus de 23%. Il en est de même pour le nombre de morts en périmètre urbain, avec une diminution dépassant 26,40% en 2020. Cette tendance à la baisse est également observée dans les infractions routières. Les services de Sûreté ont continué d'équiper la police de circulation d'outils de contrôle routier de pointe qui consistent, cette année, en la distribution d'un deuxième lot de 140 radars mobiles fonctionnels. Pour ce qui est des ressources humaines et l'aspect lié à la gestion de la vie professionnelle des agents de la sûreté nationale, actuellement au nombre de 74.520, dont 4.884 femmes, l'année 2020 a été marquée par la révision du processus de recrutement et de formation.Quant à cette dernière, la structure de l'Institut Royal de Police a été entièrement revue, de façon à aligner ces formations aux programmes plus récents à l'échelle internationale. 7.822 stagiaires de divers grades et échelons de la police ont bénéficié des sessions de formation initiale à l'Institut royal de police et au sein des différentes écoles de formation.