L'écrivain soudanais, Abdelaziz Baraka Sakin, a remporté le Prix de la littérature arabe au titre de l'année 2020, pour son roman « Les Jango » (Editions Zulma), traduit de l'arabe par Xavier Luffin. Le jury de cette 8e édition composé de personnalités du monde des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a salué « un roman surprenant de verve et de force politique où l'auteur mêle avec bonheur le fantastique et l'humour dans une intrigue très habilement construite ». Le jury a également tenu à souligner l'excellente traduction du livre par Xavier Luffin. Selon l'Institut du monde arabe (IMA), initiateur du Prix avec la Fondation Jean-Luc Lagardère, aux côtés de Sakin, une mention spéciale a été attribuée à l'écrivaine libanaise Dima Abdallah pour son roman « Mauvaises herbes » paru aux éditions Sabine Wespieser. Ce faisant, souligne l'IMA, le jury a souhaité récompenser « un premier roman émouvant, fort bien écrit, qui raconte l'histoire d'une double perte : celle d'un pays et celle d'un père ». Le président de l'IMA, Jack Lang, a à cette occasion souligné « la grande qualité du livre primé d'Abdelaziz Baraka Sakin: Le sens de l'humour et du fantastique de l'auteur, même au cœur de la noirceur, rejoint la grande aventure humaine et universelle ». Abdelaziz Baraka Sakin succède ainsi à l'égyptien Mohammed Abdelnabi qui avait reçu le Prix de la littérature arabe en 2019 pour son roman La Chambre de l'araignée (Actes Sud /Sindbad), traduit de l'arabe par Gilles Gauthier. Né en 1963, Abdelaziz Baraka Sakin, dont l'œuvre est interdite au Soudan depuis 2012, a déjà reçu le Prix Littérature-Monde 2017, pour son roman Le Messie du Darfour. Pour rappel, deux auteurs marocains figuraient dans la sélection officielle de cette 8ème édition. Il s'agit de Madi Belem avec son roman « La langue maudite » et Youssef Fadel avec son roman « N'appelle pas, il n'y a personne ». Créé en 2013 par l'Institut du Monde Arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, le Prix de la littérature arabe, doté de 10.000 euros, est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe.