La nouvelle FIFA poursuit sa guerre sainte à l'encontre de l'ancienne. Ginanni Infantino est on ne peut plus décidé à liquider l'héritage de l'ère Blatter, et c'est l'heure pour l'ex-secrétaire général de l'organisation, Jérôme Valcke, de trinquer. Après la confirmation de sa suspension pour 10 ans pour corruption, prononcée le 27 juillet dernier par le Tribunal arbitral du sport (TAS), vient l'humiliation. Un document du TAS vient de trouver convenablement sa voie vers l'agence américaine « Associated Press », détaillant les frais dilapidés par Valcke lors de ses déplacements : En trois ans, il a dépensé 11,7 millions de dollars pour ses déplacements, lui et sa famille, en jets privés. Il a même profité de sa position pour aider son fils à décrocher un juteux contrat, selon les conclusions du TAS. Au point que la FIFA a adressé à Valcke un mémo interne en 2013, lui demandant de trouver des solutions alternatives et moins coûteuse. Durant son mandat de secrétaire général, Valcke « a effectué quatre voyages qui ne s'inscrivaient pas dans la politique de déplacements de la Fédération, car l'usage de jets privés ne répondait pas à des exigences de sécurité ou de réduction des coûts et parce qu'il était accompagné de membres de sa famille aux frais de la FIFA », peut-on lire. En septembre 2012, le bras droit de Blatter, à l'occasion d'un déplacement à New Delhi, en profite pour visiter le Taj Mahal, en compagnie de sa femme et de l'un de ses fils. En juillet 2015, il se rend en jet privé à Saint-Pétersbourg pour participer à une réunion du Comité exécutif et au tirage préliminaire du Mondial 2018. Il est accompagné de son épouse, de sa fille, ses deux fils et de la nounou. A bord, son fils Sébastien qu'il a fait venir de Sao Paulo à Zurich, « en business aux frais de la Fifa ». Le surcoût est évalué par la FIFA à « environ 71.699 dollars qui n'ont pas été déduits du salaire de Valcke », détaille le document.