Les progrès remarquables et considérables que connaissent les régions du Sahara marocain, depuis quelques années, sont les résultats logiques de la politique du roi Mohammed VI qui a lancé un plan de développement de 81 milliards de dirhams jusqu'en 2021. Le 6 novembre 1975, la Marche Verte a marqué l'Histoire contemporaine du Maroc. Initiée par Feu Hassan II, cette grande épopée a été le moment phare du processus de parachèvement de l'intégrité territoriale du Maroc. Pour les provinces du Sud, cet événement a également acté le début d'une renaissance notamment au niveau économique et social. Cette politique se poursuit encore aujourd'hui sous l'impulsion du Roi Mohammed VI. Le Sahara au centre de la politique marocaine La célébration, ce vendredi, du 45è anniversaire de la glorieuse Marche Verte, est ainsi l'occasion de lister les différentes réalisations qui ont permis au Sahara marocain de retrouver un lustre perdu à travers un développement multidimensionnel de ce territoire cher à tous les Marocains. Trois programmes nationaux sectoriels lancés par Mohammed VI au début de son règne ont ainsi bénéficié à nos provinces du Sud, comme la Vision 2010 puis 2020 pour le tourisme, le Plan Maroc Vert pour l'agriculture lancé en 2008 et le Plan Halieutis pour la pêche, en 2009. Ces politiques sectorielles, en plus d'intégrer définitivement les régions du sud aux politiques nationales globales, ont surtout profité de façon déterminante et durable aux secteurs de la pêche et de l'agriculture, qui sont désormais devenus deux des locomotives du développement dans le Sahara marocain. 81 milliards DH pour le développement des provinces du Sud En 2015, le roi Mohammed VI a également doté les provinces du sud du royaume d'un nouveau modèle de développement économique prévoyant des investissements de l'ordre de 81 milliards de dirhams pour 650 projets. Lancé par le Souverain, à Laâyoune, à l'occasion du 40è anniversaire de la Marche verte, ce nouveau modèle de développement des provinces du Sud, au-delà de sa dimension économique, se veut un véritable projet de société qui a pour ambition de favoriser l'épanouissement de l'individu marocain, de préserver sa dignité et de le placer au cœur du processus de développement. Ce modèle permet de poser les bases fondatrices d'une politique intégrée favorisant le renforcement du rayonnement du Sahara comme centre économique et comme trait d'union entre le Maroc et son prolongement africain. L'objectif avoué, faire de cette région un pôle logistique incontournable et un véritable hub régional et international. Des opportunités d'affaires Construction de routes, aménagement des villes et des ports, création de parcs industriels, liaisons aériennes... Le Maroc veut accélérer le développement économique du Sahara, sans attendre un règlement politique sur le statut de l'ancienne colonie espagnole. Signe de cette politique volontariste, les autorités organisent régulièrement des forums d'affaires à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara. « C'est une région très riche où il y a un grand potentiel dans l'industrie, la pêche, l'agriculture ou l'offshoring, on souhaite voir venir les investisseurs étrangers », expliquait à l'occasion d'une rencontre d'affaire franco-marocaine, Rkia Derham, alors secrétaire d'Etat au commerce extérieur. « La région Dakhla-Oued Eddahab constitue un gisement d'opportunités d'investissement durable notamment en termes d'enrichissement global du Royaume et du continent africain », souligne, le président du conseil régional, Yanja El Khattat, lors de l'ouverture de la quatrième édition du Forum d'affaires Maroc-France, jeudi 23 octobre 2019. L'intérêt de ce genre d'événement est de mettre en avant « l'attractivité » de ce territoire situé aux portes de l'Afrique subsaharienne et les « opportunités à saisir », en termes d'investissements. Laayoune, capitale du Sahara marocain Avec son immense bibliothèque, sa piscine olympique, son théâtre, ses terrains de sport dernier cri et ses esplanades ornées de fontaines et de palmiers, Laâyoune se veut la vitrine des investissements colossaux déversés ces dernières années. L'usine de traitement de phosphate exploitée par OCP et le grand port de pêche voisin ont joué un rôle moteur. Pour convaincre les entrepreneurs étrangers, Khalid Hatim, conseiller du président de la région, fait valoir que Las Palmas, la capitale des îles Canaries, est « à quarante-cinq minutes d'avion » : « C'est facile de s'y installer en famille et de faire la navette ». Autre argument de taille : « Ici, c'est zéro fiscalité, zéro impôt », du fait du statut particulier du territoire. Dakhla mise sur le tourisme Pour développer la ville de Dakhla, plus au sud, les autorités marocaines misent sur le tourisme, avec de grands événements comme l'étape annuelle du championnat du monde de kitesurf ou le prochain festival international de la mode africaine. Les autorités locales organisent aussi des conférences internationales avec des invités de marque – l'ancien président français Nicolas Sarkozy est venu en mars 2017 – et des matchs de gala avec des anciennes stars du football comme Maradona ou Ronaldinho. Le Brésilien ayant posé avec un drapeau du Maroc au milieu des dunes du Sahara. Côté infrastructures, la route nationale, qui vient d'être élargie de Dakhla à Laâyoune et transformée en double voie de Tiznit à Laâyoune, renforce le potentiel en matière d'infrastructures routières. Ceci va permettre une plus grande fluidité des exportations vers l'Afrique subsaharienne. « Il faut savoir qu'aujourd'hui, plus de 300 camions empruntent les routes de la région pour desservir l'Afrique de l'Ouest. Côté logistique, nous avons prévu la réalisation de deux grands projets de plateformes là Guergarate et Bir Gandouz, pour faciliter les échanges commerciaux », explique le président du conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab. Aujourd'hui, le plan de développement en est à sa partie finale. « Le PDR avance aujourd'hui à grande vitesse. Son taux de réalisation est de 80% », dévoile Yanja El Khattat. Rendez-vous en 2021 pour admirer le nouveau visage des provinces marocaines du Sahara.