À l'appel du syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), les médecins du public seront en grève nationale au Maroc les 4 et 5 novembre, à l'exception des services d'urgences et de réanimation. Une marche nationale est également prévue à Rabat. Au front face au Covid-19 depuis le début, cette catégorie de professionnels de la santé dénonce la position du gouvernement et son silence quant à la réalisation de leur dossier revendicatif, sur la table depuis des années déjà. Selon des documents détenus par Hespress Fr, plusieurs branches du syndicat à travers le Royaume ont annoncé leur participation à la grève. Ce que revendiquent les médecins du secteur public a trait notamment trait à l'amélioration des conditions de travail des médecins, des équipements biomédicaux suffisants, l' augmentation des ressources humaines pour faire face à la demande dans les structures publiques, la réglementation des gardes, le droit à la mutation et à la démission, l'autorisation de la spécialisation en médecine ainsi que la révision de l'indice salarial 509 (équivalent d'un doctorat Bac+8). Et c'est à ce dernier point que les médecins du public demeurent le plus attachés, et qui constitue, selon eux, le point de « non-retour« . Selon Mountadar Alaoui, secrétaire général du SIMSP qui s'est confié à Hespress Fr, « l'application complète et totale de l'indice avec toutes ses indemnités, est le seul moyen de réhabiliter le doctorat en médecine, et de lui redonner sa noblesse ». Alors que le ministère de la santé à accepté d'accorder l'indice salarial 509 aux médecins du public avec une rémunération appropriée et l'application de cet indice dans les plus brefs délais, à l'issue d'une réunion tenue le 6 octobre entre le ministre de la santé, Khalid Ait Taleb et les représentants du SIMSP dans le cadre de discussions sur le dossier revendicatif des médecins du public, le syndicat lui, demande au gouvernement l'application de l'indice 509 dans « l'immédiat » et non « dans les plus brefs délais ». Le syndicat indépendant des médecins du secteur public, qui regroupe les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du public, annonce d'autres formes de protestation pour faire pression sur le gouvernement et leur tutelle. Il indique ainsi poursuivre le port de la blouse noire et du brassards 509, le boycott des campagnes chirurgicales aléatoires qui ne respectent pas les normes de sécurité, la poursuite de dépôt des démissions individuelles et collectives, ainsi que le boycott des cachets, des autopsies de la campagne de santé scolaire et des services administratifs (statistiques, rapports...).