Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, a affirmé lundi 19 octobre, qu'une « fatwa » a été lancée contre le professeur Samuel Paty pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet. Des opérations de police contre des personnes de mouvance islamiste sont en cours en France. « Ils ont manifestement lancé une fatwa contre le professeur », a déclaré le ministre de l'Intérieur sur Europe 1, en visant deux hommes des onze personnes en garde à vue dans l'enquête sur l'assassinat sur la voie publique du professeur vendredi par jeune homme Russe tchétchène de 18 ans. Parmi ces deux personnes ayant lancé la « fatwa », le père d'une collégienne de Conflans Saint-Honorine et le militant islamiste radical Abdelhakim Sefrioui. Par ailleurs, plus de 80 enquêtes ont été ouvertes pour haine en ligne suite à cet homicide et des interpellations ont eu lieu depuis cet assassinat, a ajouté le ministre. Le ministre de l'Intérieur a expliqué que ces opérations ne ciblent pas des individus « en lien forcément avec l'enquête » sur l'assassinat du professeur qui a été décapité près du collège où il enseignait mais visent à « faire passer un message: (…) pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a indiqué Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs indiqué vouloir dissoudre plusieurs associations dont le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) qui est « manifestement impliqué » et « un certain nombre d'éléments nous permettent de penser que c'est un ennemi de la République ». L'association « touche des aides d'Etat, des déductions fiscales et dénonce l'islamophobie d'Etat », a-t-il ajouté tout en indiquant que « 51 structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l'Etat et plusieurs d'entre elles, sur ma proposition, se verront dissoudre en Conseil des ministres ». Dimanche, des milliers de personnes ont manifesté en France pour défendre la liberté d'expression suite à l'assissanat du professeur d'histoire, quelques jours seulements après que deux personnes prises pour des journalistes de Charlie Hebdo ont été attaquées au hachoir par un Pakistanais à Paris. Durant un conseil de défense, le président Emmanuel Macron a affirmé que désormais « la peur va changer de camp », « les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles dans notre pays », selon le palais présidentiel de l'Elysée.