La Direction des ressources humaines du ministère de la Santé a fourni ce vendredi 16 octobre des éclaircissements sur l'intégration dans le grade tant attendu, des infirmières et des techniciens de santé du secteur public. La note ministérielle indique, que dans le cadre du suivi du processus d'intégration prévu dans le statut général du corps des infirmières et des techniciens de santé, tel que stipulés dans le statut précité, ce dossier a connu des avancées. Ainsi, la DRH du ministère de la santé évoque l'intégration au premier grade et au grade principal dans l'un des corps des infirmiers et techniciens de santé à hauteur de 90%, ainsi que l'intégration automatique et spontanée au premier grade et au grade principal à hauteur de 54%, mais sans bénéficier de l'ancienneté. De même, une intégration automatique et spontanée à hauteur de 39%, a été décidé dans les mêmes grades précités, et dans le corps des infirmiers et techniciens de santé, mais avec prise en considération de l'ancienneté. En ce qui concerne les infirmiers diplômés de l'Etat du premier grade ayant réussi l'examen d'aptitude professionnelle pour accéder au grade principal dans l'un des corps des infirmiers et techniciens de santé pour les années 2018 et 2019, la régularisation de leur situation administrative et financière dépend de plusieurs points, indique le département des ressources humaines du ministère de la santé. Il s'agit de la promotion au premier grade dans le corps des infirmiers et techniciens de santé. Ils pourront également bénéficier d'une ancienneté légale de deux ans appliquée au dernier statut administratif à la date de leur intégration. De même, il s'agit d'une promotion au grade pour ceux qui remplissent les conditions statutaires après avoir bénéficié de l'ancienneté légale précitée. Il est à noter que les dossiers des personnes concernées n'ont connu aucun retard, indique la DRH. « Au contraire, les efforts sont intensifiés par la direction des ressources humaines, ainsi que par la trésorerie du ministère de la santé », fait elle savoir. D'autre part, le même département indique que le ministère de la santé, en collaboration avec le ministère de l'économie et des finances, travaille pour achever le processus d'intégration dans des délais raisonnables, ainsi que l'achèvement de l'application du décret n°2.17.535 relatif au règlement général de l'ordre des infirmiers et des techniciens de santé entre les deux ministères. Dans une lecture de ces chiffres, Youness. J, membre du mouvement des infirmiers et techniciens de santé du Maroc (MITSM), indique que le décret n°2.17.535 « comprend à la base plusieurs manquements et a fait plusieurs victimes, en supprimant notamment les années de mérite où plusieurs infirmiers et techniciens de santé ne bénéficiaient pas des gardes mérités ». Approuvé par le conseil du gouvernement en septembre 2017, « ce décret a vu sa mise en application prendre beaucoup de retard, soit 3 ans, ce qui n'est pas normal« , estime notre interlocuteur, tout en rappelant que ce texte « avait pour but de permettre aux lauréats des institutions de formation publics de bénéficier d'un avancement de l'échelle 9 à 10 pour les diplômés du 1er cycle, et de l'échelle 10 à 11 pour leurs collègues ayant terminé le 2e cycle« . En gros, face aux nombreuses doléances et réclamations qui « pleuvent » sur le département de Khalid Ait Taleb et le retard d'application qui en découle, « ce dernier a jeté un petit os pour calmer la foule en répondant à une partie des doléances des infirmiers et techniciens de santé qui devaient être réalisées il y a longtemps« , indique Youness. Notre interlocuteur affirme ainsi que le dossier revendicatif du MITSM, « n'a connu aucune avancée ni nouveauté. Il s'agit là seulement de l'application et du règlement d'un dossier qui remonte à 2017« .