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Viol, menaces, violence... L'enfer infligé par un « Fkih » à des enfants de Zemmij
Publié dans Hespress le 25 - 09 - 2020

Les affaires de pédophilie et abus sexuels sur mineur ne cessent de surgir ces dernières semaines dans le Royaume. Chaque jour, on entend parler d'une histoire plus étrange et plus douloureuse que celle qui l'a précédée.
Si l'on se réfère à un rapport de la présidence du ministère public datant de 2018, 7.263 affaires de violences contre les enfants ont été traitées dans les tribunaux du pays (+1.283 par rapport à 2017). Sur les affaires de 2018, 2.500 agressions sexuelles contre des mineurs ont été notées, la plupart assorties de violence.
Si quelques victimes arrivent à subir en silence les conséquences psychiques et physiques d'abus sexuels ou de pédophilie pour cause religieuse, familiale, culturelle, ou encore sociétale, le fameux « Hchouma » marocain, d'autres arrivent à se détacher de tous ces complexes et finissent par dévoiler la vérité.
C'est le cas de 4 petites filles de la région de Tanger, ayant porté plainte contre un « Fkih » pour agression sexuelle. Oui ! Un homme de « religion » et de « foie ». Un homme qui inspire (normalement!) confiance chez la société marocaine et à qui tout le monde ouvre sa porte.
Après de longues années de silence, les victimes du Fkih ont enfin eu le courage de pointer du doigt leur bourreau qui abusait d'elles au sein d'un « Koutab », lieu d'apprentissage du Saint Coran et de la Chariaâ islamique.
Alors que le « Fkih » tournait en rond à l'époque, portant à bout de bras son livre saint, et cherchait un endroit où s'installer, il trouva refuge au Nord du Maroc et plus exactement au village de « Zemmij », situé près de Tanger.
Âgé de 43 ans, marié et père de deux enfants, l'accusé dans cette affaire est passé à l'acte pour la première fois en 2011, lorsqu'il a abusé sexuellement d'une petite fille à l'intérieur du « Koutab ». « Il m'attirait aux toilettes et faisait des actes méprisables que je ne peux pas décrire », raconte l'une des victimes.
Au moment où des sources proches du « Fkih» rejettent l'accusation d'agression sexuelle, et confirment que l'affaire est liée à un règlement de comptes, l'avocate des victimes, Jamila Al Mouladi, confirme que «le Fkih, qui fait l'objet d'une enquête, et qui enseigne le Coran aux enfants, et leur apprend les bonnes mœurs … a avoué avoir violé 08 filles et 04 garçons ». Sur les huit ans passées, une hausse du nombre de victimes est envisageable, « outre la défloration de trois mineures vierges », souligne l'avocate.
Cette affaire a éclaté lorsque quatre filles mineures ont décidé de se rendre avec les membres de leurs familles au poste de la gendarmerie royale de la région de Mellousa, pour signaler qu'elles avaient été agressées et harcelées sexuellement par un «Imam» qui travaille dans la même région.
Dans un récit d'une souffrance qui a duré plus de 8 ans, une des victimes raconte : « Il me battait à chaque fois que je refusais de me soumettre à ses caprices. Quand je partais aux toilettes, il suivait mes pas, m'attrapait par la bouche et me violait violemment ». Une autre raconte que le Fkih la menaçait de « mort et de punition sévère ».
Le procureur général du Roi près la cour d'appel de Tanger a annoncé qu'après deux plaintes déposées concernant l'exposition de six mineurs à des attentats à la pudeur, et sur la base de recherches et d'enquêtes menées par la brigade judiciaire de la gendarmerie royale de Tanger, le suspect a été déféré devant ce parquet le 19 septembre 2020.
Dans un communiqué, le procureur a indiqué qu'il avait été décidé de soumettre des demandes d'enquête suite aux soupçons que le suspect, fonctionnaire religieux, avait commis une agression criminelle sur des mineurs de moins de 18 ans avec violence, et un attentat à la pudeur sur des mineurs de moins de 18 ans ce qui a entraîné une défloration, conformément aux articles 485 (paragraphe 2), 487 et 488 du Code pénal.
Le Fkih, a ainsi admis, lors de l'interrogatoire initial conduit par les membres de la police judiciaire, qu'il avait en effet commis le crime d'attentat à la pudeur sur des mineures à qui il enseignait au « Koutab » dans le village de Zemmij.
En attendant les résultats des enquêtes, le mis en cause a été placé en détention à la prison locale de « Tanger 1 ».


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