Après la publication d'un certain nombre d'articles déformant le fonctionnement du système des Nations Unies relatif aux droits de l'homme en ce qui concerne l'Algérie, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a tenu à clarifier cette situation qu'il estime inventée de toutes pièces et de toutes parts. Le démenti du Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme qui s' en est suivi a qualifié d' « informations fallacieuses » et « complètement fabriquées du début à la fin », une publication en arabe, anglais et français de l'agence officielle APS. L'article en question, supprimé depuis par l'APS, évoque le rejet par le Bureau des contentieux de l'ONU à Genève d'une plainte déposée par des militants algériens. Le porte-parole du HCDH a indiqué Rupert Colville, dans un communiqué que « non seulement les informations rapportées par l'APS sont fausses, mais plus grave encore, les sources citées n'ont aucune existence ». En effet dans sa dépêche diffusée il y a deux jours, l'APS citait le Secrétaire au Bureau des Contentieux de l'ONU à Genève, Issam Al Muhammadi.« Il n'existe aucun organe des Nations unies relatif aux droits de l'Homme portant ce nom et nous n'avons pu identifier aucun membre du personnel ou expert indépendant de l'ONU sous le nom de Issam Al Muhammadi », a affirmé Colville. Dans son document, le HCDH a demandé à l'agence officielle algérienne, dont la fausse information avait été reprise par de nombreux médias dont l'ENTV, de retirer l'article. « Nous demandons que l'Algérie Presse Service et Radio Monte Carlo – s'il s'agit bien de la source originale de l'histoire – retirent cette fausse information et lèvent toute ambiguïté auprès de leurs lecteurs et auditeurs en expliquant que l'histoire est une pure invention », a demandé Colville. L'APS ne se l'est pas fait dire deux fois et s'est exécutée quant à la suppression de la dépêche sans néanmoins juger nécessaire d'expliquer à ses lecteurs ou à ses auditeurs pour le cas de l'ENTV, cette incroyable bourde et pour reprendre l'expression de TSA « presque inédite » tant d'autres il y a eu. Le HCDC confirme toutefois que des « citoyens et des militants algériens ont déposé des plaintes ces dernières semaines », et que « les organes compétents en matière de droits de l'Homme les examineraient en temps voulu ». Bien qu'il existe un certain nombre d'organes des droits de l'homme qui reçoivent et examinent des plaintes de ce type, aucun d'entre eux ne mène une procédure accélérée en 24 heures précise le HCDH dans son communiqué. Il existe un Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies à Genève conclut le communiqué. Cependant, c'est à ce tribunal que les membres du personnel de certaines parties du système des Nations Unies s'adressent lorsqu'ils décident de contester une décision administrative interne. Il ne traite pas les plaintes relatives à des situations de droits de l'homme dans les pays et ne ressemble en rien à l'organe décrit dans l'article de l'APS. Pour rappel, le fameux Issam Al Muhammadi, avait indiqué que la plainte introduite par des activistes politiques algériens à l'encontre des autorités algériennes avait été rejetée 24h après son dépôt et examen de son contenu par les délégués juristes du Bureau. La plainte a été rejetée pour plusieurs motifs, notamment « le contenu non conforme aux rapports de l'organisation des droits de l'Homme en Algérie, certains signataires ayant des antécédents judiciaires, tous les signataires ne sont pas résidents en Algérie depuis une période de 10 années et les initiateurs de la plainte sont détenteurs d'une double nationalité, dont certains n'ont même pas la nationalité algérienne », avait-il expliqué sur les ondes de la Radio Monte Carlo internationale.