La reprise de la Botola sous la menace du coronavirus n'a pas été un long fleuve tranquille. De nombreux clubs ont dû faire face à la propagation du virus au sein de leur formation. Une situation qui a poussé la Ligue nationale de Football professionnel (LNFP) à reporter de nombreuses rencontres, ce qui pourrait être lourd de conséquences pour la suite du championnat marocain. Le coronavirus aura-t-il aussi raison de la Botola ? En l'espace d'une semaine, de nombreuses rencontres ont été reportées, suite à la découverte de plusieurs cas positifs au sein des clubs concernés. Le dernier en date, le match qui devait opposer ce dimanche la Renaissance de Zemamra et le Mouloudia d'Oujda pour le compte de la 26e journée, reporté à une date ultérieure. Les matchs Hassania d'Agadir contre le FUS, le Raja Beni Mellal contre la RSB, le MAT de Tétouan contre le Wydad, le Raja contre l'Ittihad de Tanger ont également été victimes de report. En effet, le championnat a fait état, le il y a quelques jours, de plus de 135 cas de contamination en Botola, dans plus de 10 clubs de première et deuxième division au sein de leurs effectif et staff technique. Les derniers cas se trouvent au FUS, au Wydad et la Renaissance de Berkane, au MAS de Fès ou encore au Racing de Casablanca et au Chabab Benguerir. Un championnat à deux vitesses L'avenir de la Botola, troisième championnat le plus cher en Afrique, reste dans le flou, étant donné qu'aucune procédure n'a été dévoilée pour contrecarrer ce fléau Cependant, pour l'économie des clubs, mais aussi l'équité sportive, l'objectif de finir le championnat reste prioritaire, malgré le danger du coronavirus qui continue de peser sur le pays. Avec le nombre de matchs en retard, le championnat marocain aura du mal à commencer la saison 2020-2021 à temps, ce qui pourrait également piétiner sur le programme de la Confédération Africaine de Football (CAF) et des matchs internationaux. En effet, les dates de la CAN, du CHAN et des compétitions continentales des clubs, mettent la Botola sous pression la saison prochaine, et probablement la suivante. Pour parer à cette éventualité, la FRMF pense interdire la participation d'un même club de la Botola à deux compétitions internationales. Un impact sur les compétitions africaines? Cette saison de la Botola devrait normalement prendre fin le 13 septembre. Seul hic, le report de nombreux matchs pourrait pousser le championnat à étendre cette date qui pourrait s'avérer compliqué pour les clubs qui participent aux compétitions africaines, à savoir le Wydad, le Raja, la RSB et le Hassania d'Agadir. En effet, la demi-finale entre Berkane et Hassania Agadir au complexe sportif Moulay-Abdallah de Rabat aura lieu le 22 septembre. Pour ce qui est de la finale du tournoi, la date avancée est celle du 27 septembre au complexe sportif Moulay-Abdallah. D'un autre côté, les demi-finales de la Ligue des champions auront lieu en aller et retour. L'instance africaine précise que les deux rencontres sont prévues les 25 et 26 septembre au Maroc puis les 2 et 3 octobre en retour en Egypte. Le dernier carré oppose d'un côté, le Raja au Zamalek et de l'autre le Wydad à Al Ahly. La finale se tiendra le 16 ou le 17 octobre soit au Maroc ou en Egypte au cas où deux clubs d'un même pays se hissent en finale. Le calendrier prévoit également un arrêt au mois de décembre pour laisser le temps aux locaux de préparer le CHAN qui est prévu en janvier suivant. Une compétition qui privera certains clubs de leurs joueurs pour un bon moment. La FRMF à la rescousse Pour éviter l'hécatombe au sein du championnat, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) met tout en oeuvre pour finir tous les matchs à temps. Dans ce sens, l'instance marocaine a mis les moyens nécessaires à disposition des clubs, afin qu'ils puissent lutter contre les contaminations présentes au sein de leur formation. En effet, la FRMF demandé aux dirigeants des deux divisions de placer leurs membres en quarantaine dans des hôtels, afin de limiter la propagation du coronavirus. Financièrement, la FRMF a alloué une somme de 250.000 dirhams pour les clubs de D1 et 200.000 pour ceux de D2. Malgré tous ces moyens mis en place, l'avenir de la Botola reste en suspens et le calendrier pourrait bien être chamboulé. C'est une affaire à suivre …