A quatre mois de l'élection présidentielle américaine, le réseau social Twitter a franchi un nouveau cap dans son bras de fer qu'il mène contre Donald Trump. En effet, Après Reddit et Facebook, Twitter décide de prendre des mesures visibles contre la théorie conspirationniste pro-Trump, QAnon. Mardi 21 juillet, le réseau social a annoncé suspendre 7 000 comptes et réduire la visibilité de 150 000 autres liés à ce mouvement conspirationniste croit savoir le site de la très notoire chaîne américaine NBC. Le réseau social avait annoncé, avoir pris des mesures drastiques afin de limiter au maximum l'influence sur la plateforme de la mouvance QAnon, dont les partisans sont de fervents supporters du président américain. « Cette semaine nous prenons davantage de mesures contre l'activité dite « QAnon » », explique ainsi Twitter dans un message, affirmant vouloir de cette manière lutter contre « les comportements ayant le potentiel de causer des torts dans la vie réelle ». Le porte-parole de Twitter a, pour sa part, annoncé, « Nous suspendrons définitivement les comptes diffusant des tweets sur ces sujets », notant que les comptes concernés s'étaient « livrés à des violations de [la] politique multicompte », s'étaient rendus coupables de « harcèlement coordonné et ciblé », ou avaient tenté « d'échapper à une suspension précédente ». Surtout, l'entreprise de la Silicon Valley explique qu'elle ne permettra plus « aux contenus liés à QAnon » d'être en tendance sur le site et censurera « le partage des URL associées à QAnon ». Proches du « Pizzagate » les « contenus liés à QAnon » dont Twitter cherche à limiter la propagation trouvent leurs origines dans la théorie de ses partisans qui dit que « Q » serait un haut responsable gouvernemental, proche de l'équipe de Donald Trump, qui communiquerait anonymement avec le public afin de partager des informations sensibles. Leur thèse principale se résume au combat que mènerait Donald Trump contre une vaste et secrète organisation criminelle, qui disposerait de plusieurs entités dont les Rothschild ou encore le milliardaire George Soros, les Clinton, les Obama… Selon les membres du mouvement QAnon, l'affaire Jeffrey Epstein : le financier qui s'est ''suicidé dans sa cellule'' aurait eu dans cette optique pour tâche principale de récolter des dossiers compromettants sur des personnalités publiques. C'est à travers ce prisme que les partisans de « Q » lisent les combats politiques et médiatiques concrets de Donald Trump. Considérant être dans une « guerre de l'information », ils mènent sans relâche la contre-offensive sur les réseaux sociaux. Ce que Trump apprécie sans modération et encourage de tout son soul. En cherchant à censurer les « contenus liés à QAnon », Twitter s'attaque donc de fait à une puissante arme médiatique dont disposait le locataire de la Maison Blanche. Twitter n'est pas la première entreprise à s'y attaquer, Reddit en avait exclu un espace de chat consacré à cette théorie complotiste et Facebook avait supprimé plusieurs groupes, mais QAnon resterait bien infiltré sur le réseau social, selon des médias. En 2019, le FBI avait qualifié QAnon de potentielle menace terroriste domestique.