Il y a quelques jours, la ville de Casablanca a vécu au rythme d'une vague d'inspection par les autorités publiques des restaurants et hôtels, pour s'assurer du respect des mesures sanitaires et des gestes barrières mis en place pour limiter la propagation du Covid-19. Ainsi, la métropole a connu la fermeture de plusieurs restaurants, et pas des moindres! ce son en effets les établissements les plus « côtés » de la ville qui en ont fait les frais. Ces derniers, et suite à une inspection « surprise« , ont eu droit non seulement à des amendes à payer, mais aussi une fermeture de quelques jours pour non-respect des gestes barrières et mesures d'hygiène. Pour Jean-Claude Kerenek, patron d'un restaurant, aussi ancien que réputé à Casablanca, l'inspection des autorités publiques ne lui pose pas problème, puisque le respect des gestes barrières et des mesures d'hygiène était déjà observé au sein de son restaurant, et ce depuis toujours. « J'ai eu droit à deux visites il y a 15 jours. Les autorités compétentes sont venues et ont fait leur travail. Elles ont vérifié le respect de la distanciation au sein du restaurant et de la cuisine. Mais comme nous, et depuis le départ, on est en règle et bien équipés, donc on n'a pas de problème de ce côté-là », a-t-il confié à Hespress Fr. En donnant plus de détails sur cette inspection, notre interlocuteur fait savoir que « les autorités publiques vérifient principalement si tout le personnel porte le masque, si la distanciation entre les clients et les tables est respectée, si nous avons le thermomètre, si l'application du gel hydroalcoolique au niveau de l'entrée pour les clients est en place ainsi que le nettoyage des tables avec une solution désinfectante ». « Elles inspectent donc les mesures normales préconisées depuis la réouverture des lieux publics, notamment les restaurants » a-t-il dit. Cela dit, Jean-Claude nous souligne un point important qu'il a observé et qui est l'indiscipline des gens. Il est vrai qu'une fois entré dans un restaurant ou un café, les clients ne portent généralement pas de masque quand ils sont en famille ou entre amis, mais le personnel si. L'indiscipline évoquée par notre interlocuteur concerne les clients qui se rendent aux toilettes sans porter leur masque. « C'est vrai que les clients une fois qu'ils sont assis et veulent se déplacer aux toilettes, c'est compliqué de les convaincre de porter un masque. Il y a une catégorie de personnes qui ne sont malheureusement pas disciplinées » a-t-il dit. Aujourd'hui, et avec la modification des horaires de fermeture qui est passé de 23 à minuit, les professionnels du secteur de la restauration « voudraient bien que les choses reviennent à la normale après « Aid Al-Ahdha » (fête du mouton) ». Toutefois, pour notre interlocuteur, la décision revient au comité de veille économique (CVE). « On aimerait au moins avoir une heure de plus déjà. Parce qu'on se demande si le virus se balade après minuit. A notre niveau, les mesures de distanciation sont respectées. Après, est-ce que le virus devient plus virulent après minuit. Il y a comme une espèce de logique mondiale sur ce point. Je ne sais pas si c'est une logique ou démonologie« , estime notre interlocuteur qui conclut que les professionnels du secteur aimeraient bien qu'il y ait « un peu plus de souplesse dans les décisions qui seront prises après la fête du mouton« , qui connaît une chute avec les citoyens qui partent en vacances pour des semaines.