Dans les prévisions de restructure post-covid-19 et dans les perspectives du projet de sortie de crise, Royal Air Maroc (RAM) avait décidé en plus de la réduction de l'effectif de 858 salariés toutes catégories confondues et de celle de sa flotte à raison de 30%, de supprimer également plusieurs escales et lignes à l'international ainsi que certains postes (commerciaux et autres) dans ses représentations à l'étranger ou à l'interne. Les escales qui ont été rayées de la liste si l'on peut dire, sont celles aux lignes dites non rentables de par leur taux de remplissage et qui en coûtaient la RAM pour n'être que de prestige si l'on veut dire ainsi, à l'image de des capitales des pays arabes telles l'Egypte (Caire), le Liban (Beyrouth) et la Jordanie (Amman). Le Brésil également paye les frais de la pandémie du coronavirus qui a cloué les compagnies aériennes de par le monde dont la RAM. « Obrigada Rio de Janeiro, Sao Paulo até logo ! » Eh oui c'est la seconde fois que l'on coupe court avec ces villes. Vienne, Athènes, ont eu également cet historique, leurs lignes n'emplissaient pas assez au regard des gestionnaires de la compagnie nationale, on avait lors arrêté, puis repris les fréquences tout comme celles de pays scandinaves tels le Danemark (Copenhague) et la Suède (Stockholm). En Afrique où la RAM puise le gros de ses affaires et où le trafic aérien est conséquent, on a sacrifié l'Angola (Luanda) et le Tchad (Ndjamena) qui nécessitaient les gros porteurs plus coûteux pour le moindre remplissage qu'elles offraient. Il est bon de rappeler que la fermeture de ces lignes et escales ne sont que momentanées et elles peuvent reprendre le temps que RAM puisse se remettre, au meilleur des cas, dans trois ou quatre ans lorsque l'aviation civile aura repris des couleurs. D'autres escales très certainement pourraient fermer également la liste n'étant nullement exhaustive. L'essentiel pour les Ailes du Maroc de l'heure, étant de reprendre le ciel, tant bien même si ce n'est qu'avec le tiers de sa flotte. Pour rappel, la RAM qui a perdu 1.058 millions de DH de chiffre d'affaires par mois depuis le début de la crise sanitaire, a dévoilé lors d'une réunion d'information (initialement prévue en Comité d'entreprise), avec les délégués du personnel et les représentants du bureau syndical de la Fédération nationale du transport aérien (FNTA). Lors de cette réunion, le PDG de la RAM a présenté son projet de « sortie de crise », fondé sur une réduction des charges, et qui prévoit notamment une réduction de flotte, la fermeture momentanée de certaines escales, le départ de 858 employés (sur près de 5.000) répartis entre toutes les catégories dont 180 PNT (Personnel navigant technique). un plan de départ volontaire en faveur du personnel ayant plus de 57 ans avec 15 ans d'ancienneté sous réserve de l'approbation de la hiérarchie et dont les conditions sont toujours en négociations.