Le film «Burn Out» de son réalisateur Nour-Eddine Lakhmari vient d'être choisi pour concourir à la présélection des Oscars 2019, dans la section «Meilleur film étranger». Le dernier opus de la trilogie du réalisateur marocain sur Casablanca représentera peut-être le royaume dans la compétition prestigieuse s'il réussit les étapes de présélection. Un jury chargé de la sélection au sein du Centre cinématographique marocain vient de donner le feu vert pour que le long-métrage soit en lice au sein de l' «Academy of Motion pictures arts and sciences». Cette commission est présidée par la productrice Souad Lamriki, la réalisatrice Layla Triqui, la réalisatrice et distributrice Imane Mesbahi, le producteur Driss Mrini, le critique de cinéma Ahmed Sijlmassi, le comédien Fehd Benchemsi et enfin la représentante du CCM, Khadija Feddi. Un film optimiste aux multiples histoires qui s'entrelacent Après «Casanegra», «Zero», Nourredine Lakhmari a clôturé sa trilogie casablancaise avec un film optimiste et aux images marquantes de la ville économique du royaume. Le film, sorti en octobre 2017, a été bien accueilli par le public marocain. Dans le style du désormais culte Babel du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu, le film de Nour-Eddine Lakhmari déroule un ensemble d'histoires qui s'entrelacent, des personnes qui se croisent. «C'est le récit de rencontres atypiques, inattendues où des personnes issues de milieux radicalement différents sont mises face à face décrivant ainsi la population contrastée et hétéroclite d'une grande ville», peut-on lire sur le site réservé au film. Le long-métrage met en évidence les disparités sociales et économiques, le sacrifice et le courage de gens ordinaires confrontés à des situations extraordinaires qui met en lumière leur détresse. Le film raconte l'histoire de rencontres d'Ayoub (Ilyass El Jihani), un cireur de 13 ans, vivant dans un bidonville, qui rêve d'acheter une prothèse pour sa mère unijambiste. L'adolescent croise le chemin de Jad, un homme de 40 ans, (Anas El Baz) chef d'entreprise qui souhaite se libérer de l'obsession de son défunt père et qui aime enchaîner les kilomètres à une vitesse vertigineuse pour s'évader de son quotidien monotone. Enfin, un des personnages qui marquent dans «Burn Out» est Aida (Sarah Perles), une jeune femme de 25 ans, interne des hôpitaux, qui mène une double vie et sombre dans la prostitution pour pouvoir subvenir à son quotidien.