L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir que les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine contre le coronavirus ne reprendront pas dans son étude Solidarity, notant que cette décision a été prise avec les pays qui y participent. Après une polémique sur une étude publiée par la revue britannique The Lancet, dont les responsables s'étaient ensuite rétractés, l'OMS avait annoncé il y a deux semaines que les tests, suspendus, reprendraient. Mais après analyse de plusieurs données et de discussions avec le groupe exécutif de Solidarity qui rassemble sept pays, il a été décidé de « stopper » ces essais cliniques, a indiqué l'OMS dans un communiqué. « Les données de Solidarity (y compris les données de l'essai clinique Discovery en France) et les résultats récemment annoncés de l'essai Recovery au Royaume Uni ont tous deux montré que l'hydroxychloroquine n'entraîne pas la réduction de la mortalité des patients hospitalisés COVID-19, par rapport à la norme de soins », souligne l'OMS. Les chercheurs ne recruteront pas d'autres patients pour l'expérimentation de l'hydroxychloroquine dans l'essai Solidarité, précise l'organisation. Cette décision ne s'applique qu'à la conduite de l'essai Solidarité et ne s'applique pas à l'utilisation ou à l'évaluation de l'hydroxychloroquine dans la prophylaxie pré ou post-exposition au COVID-19. Au cours d'une conférence de presse virtuelle à Genève, la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l'OMS, a souligné que « sur la base de ces analyses et de l'étude des preuves produites (…), après délibérations, il a été conclu que l'arme de l'hydroxychloroquine sera retirée de l'Essai Solidarité ». Elle a toutefois souligné que la décision d'arrêter les essais sur les patients hospitalisés souffrant du Covid-19 ne concernait pas l'usage ou l'évaluation de cette molécule en tant que traitement préventif de la maladie due au nouveau coronavirus.