En guerre contre Twitter depuis que le réseau social lui a signalé des tweets trompeurs sur son compte, le président américain Donald Trump doit signer jeudi, 28 mai, un décret portant sur les réseaux sociaux. Le 45ème président qui a toujours pointé du doigt la politique des réseaux sociaux notamment Facebook et Twitter envers les politiques et surtout ceux de son parti, n'a pas caché son irritation lorsque Twitter, son réseau social préféré lui a signalé des tweets qu'il a postés. Dans plusieurs messages postés sur le réseau social, le président américain a estimé que le vote par correspondance était forcément « frauduleux » car sujet aux manipulations. Une affirmation qui risque de mettre le feu aux poudres aux Etats-Unis qui vivent l'épidémie de coronavirus et qui se préparent à élire leur nouveau président le 3 novembre, une élection à laquelle Donald Trump cherche un nouveau mandat. « Ces tweets contiennent des informations potentiellement trompeuses sur le processus de vote et ont été signalés », a expliqué un des porte paroles de Twitter justifiant le signalement des tweets du président des Etats-Unis. « Twitter étouffe la LIBERTE D'EXPRESSION », avait accusé de son côté Donald Trump qui a menacé de « fermer » certains réseaux sociaux. Jeudi, le milliardaire américain est attendu pour signer un décret « portant sur les réseaux sociaux » selon les déclaration d'une porte parole de la Maison Blanche, sans fournir plus de détails sur le sujet. Selon les médias américains, ce décret devrait permettre de rendre responsables les réseaux sociaux du contenu posté par les utilisateurs. « Dans un pays qui a toujours chéri la liberté d'expression, nous ne pouvons permettre qu'un nombre limité de plateformes en ligne filtre le débat auquel les Américains peuvent avoir accès et participer sur internet », indique une version préliminaire du texte obtenue par le Post. Mais ce genre de démarches pose un vrai problème aux Etats-Unis qui non seulement plaide pour la liberté d'expression mais qui lutte contre les discours haineux, la publication de contenus incitant à la haine et à la violence, et combat les Fake News, ce que le président américain lui-même dénonce dans ses tweets critiquant la presse.