Les forces du gouvernement d'union nationale en Libye (GNA) soutenues par la Turquie et renforcées par des mercenaires syriens, recrutés et formés par Ankara, engrangent succès sur succès depuis qu'ils sont passés à l'offensive. Plusieurs villes côtières à l'ouest de Tripoli naguère sous contrôle des troupes du général Haftar et des mercenaires russes combattant à leurs côté (groupe Wagner), sont tombées aux bons soins du GNA. La base aérienne d'Al-Watiya, à 140 km au sud-ouest de Tripoli et, plus récemment, trois camps militaires au sud de la capitale n'ont pas échappé aux forces du GNA. Reconnu par l'ONU, le GNA s'appuie sur des milices islamistes et les combattants de puissantes tribus de la cité marchande de Misrata. Des centaines de mercenaires russes combattant aux côtés des forces du maréchal Khalifa Haftar qui s'y trouvaient, ont évacué les lignes du front de Tripoli. Plusieurs sources ont confirmé leur évacuation vers la ville de Bani Walid, à 170 km au sud-est de la capitale libyenne, d'où ils auraient été transférés vers la base de Jufra, contrôlée par les forces pro-Haftar, au centre du pays. Haftar est très affaibli depuis deux mois par l'intervention de la Turquie qui soutient le camp libyen rival de Fayez al-Sarraj. Dans une vidéo diffusée par la chaîne de télévision Libya al-Ahrar, basée à Tripoli, des images montrent des hommes armés montant à bord d'un avion-cargo militaire ressemblant à un Antonov 32 et un système de défense anti-aérienne russe de type Pantsir sur le tarmac de l'aéroport. Les drones et la défense aérienne fournie par Ankara ont donné aux forces du GNA un important avantage face à leurs adversaires. Principal soutien du maréchal Haftar. Les réapprovisionnements en armes et munitions par voie aérienne se poursuivent dans les aéroports de l'est libyen. Dans ce contexte, la Russie a volé au secours de son protégé le maréchal Khalifa Haftar et a déployé des avions de combat en Libye. Moscou risque d'aggraver encore une guerre civile qui dure depuis 2011 d'où la question, combien d'avions ? Moscou dément tout envoie et officiellement se dit, ne rien avoir avec les mercenaires russes qui se « trouveraient » en terre libyenne. Pourtant ce n'est pas l'avis des experts mandatés de l'ONU, qui recensent les violations de l'embargo sur les armes et qui font état d'au moins huit avions de combat de fabrication russe arrivés sur le sol de Libye. Lundi, l'armée américaine a directement accusé la Russie d'avoir transférés des chasseurs Mig29 et des bombardiers Sukoï24 de Syrie dont les pilotes sont forcément des militaires russes ou des mercenaires et qui ont été repeints aux couleur de l'ANL de Haftar.