Après les accusations d'Angela Merkel cette semaine contre les services secrets russes auxquels elle a imputé de multiples tentatives de piratage, Moscou a réagi en pointant du doigt le manque de preuves de ces prétendues attaques informatiques. La chancelière allemande Angela Merkel était revenue cette semaine sur des attaques informatiques l'ayant visée et son parti en 2015. Ces attaques avaient été attribuées au GRU, le renseignements militaire russe. La cheffe allemande avait à l'occasion, laissé entendre que ces événements creusaient un peu plus le fossé entre l'Allemagne et la Russie, en renforçant la méfiance à cause du manque de confiance. Angela Merkel a par ailleurs ajouté qu'elle avait toutefois tenté avec force de surpasser cette situation et voulant réellement améliorer les relations avec Moscou. Vendredi, le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov a répondu aux accusations de la chancelière allemande en rétorquant que « cinq ans sont passés. Mais aucun fait concret n'a été fourni », a-t-il déclaré dans un entretien avec le média russe RBK, concernant les accusations allemandes de tentatives de piratage de la part des services russes. Mais, la chancelière allemande avait affirmé, mercredi, avoir des « preuves » de ces tentatives de piratages qu'elle a jugées « scandaleuses » et faisant partie de « toute une stratégie » de la part de la Russie, y compris de la manipulation des informations, a-t-elle dit. Selon les médias allemands, les services russes auraient, en plus de cette cyberattaque datant de 2015, piraté la messagerie personnelle d'Angela Merkel et sur une période allant de 2012 à 2015. « Il n'y aucun fait témoignant contre la Russie », a soutenu, vendredi, de son côté, le ministre russe des Affaires Etrangères.