En vue de dénouer la situation étriquée des Marocains boqués à l'étranger après la fermeture des frontières et de l'espace aérien dans le cadre des mesures préventives contre la propagation du Coronavirus, le ministre des Affaires étrangères, également en charge des MRE, Nasser Bourita, a évoqué un « plan de rapatriement en cours d'élaboration ». Intervenant ce jeudi 23 avril devant la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, à la chambre des représentants, Bourita, a expliqué que ce plan reste tributaire de divers éléments, en premier lieu « la situation sanitaire intérieure ». Justement la question de la santé a été placée en priorité dans le plan de riposte marocain « conçu et défini» par le Roi et qui a pour maîtres mots «la santé avant tout ». Dans les mesures décidées par le Royaume dans la gestion de cette situation inédite, certaines décisions ont eu des effets secondaires, mais aussi et surtout un impact positif sur la santé, et c'est le plus important. Dans des situations extrêmes, on ne cherche pas la décision idéale mais la décision nécessaire, et le normal est remplacé par ce qui est possible. Dans le cas des Marocains bloqués à l'étranger, le ministre a fait savoir que le nombre d'appels a permis d'identifier à date, 22.000 Marocains, qui se sont manifestés et ont exprimé le souhait d'être rapatriés. Quelque 3.844 d'entre eux ont été hébergés et pris en charge par l'Etat marocain, alors que 147 d'entre eux, malades, ont bénéficié de consultations médicales, 56 autres ont bénéficié de médicaments. « Nous avons entrepris des démarches sur le plan juridique, par exemple pour les visas expirés. Nous sommes intervenus pour une hausse de la dotation exceptionnelle, un montant exceptionnel de 20.000 DH a été ajouté à la dotation pour les Marocains bloqués à l'étranger », a expliqué le ministre, soulignant aussi que 341 décès ont été enregistrés et inhumés dans les carrés musulmans. Le retour doit se faire dans les meilleures conditions, sans risque pour le pays et pour ces personnes. Nous y travaillons. J'espère que ce sera lancé très prochainement. Ce qui compte n'est pas le timing. « Le retour est déjà préparé, c'est une question tranchée et normale« , mais il doit se faire de manière ordonnée pour ne pas impacter des moyens limités, a-t-il dit.