On s'en souvient, à la mi-mars Abou Naim, un cheikh salafiste peu scrupuleux des fatwas du Conseil supérieur des Oulémas, s'élevait d'une diatribe haineuse dans un vidéo. Son contenus accusait l'Etat marocain d' « apostasie » en réaction à la décision de la fermeture des mosquées dans le Royaume que justement le Conseil prônait pour protéger les fidèles de la maladie du coronavirus (Covid-19) suite à l'état d'urgence sanitaire que le gouvernement avait décrété. Hier vendredi 3 avril 2020, la Cour d'appel de Rabat, chargée des affaires de terrorisme a prononcé une sentence à l'encontre l'individu d'une année de prison ferme assorti d'une amende de 2.000 dirhams. C'est que le « renégat » aura incité de son brûlot à la haine, en proférant également des menaces, troublant ainsi l'ordre publique et en mettant la population en danger, en lui portant gravement atteinte en l'appelant au non-respect des directives Conseil supérieur des Oulémas. Selon le prédicateur, salafiste et d'obédience wahhabite, la Fatwa ne serait pas « légale du point de vue de la charia » et que celui qui interdisait les prières dans les mosquées « apostasiait », selon la jurisprudence islamique, expliquant que ces restrictions pourraient « avoir des répercussions graves » au regard de « la colère divine qu'elles provoquaient » . Mal lui en prit puisque le Bureau national de lutte contre le terrorisme et le crime organisé (relevant de la BNPJ), s'empara de l'affaire et appréhenda l'individu, le poursuivant en cela pour avoir contesté, dans une vidéo, une décision des autorités, nécessaire au bien publique à savoir, fermer les mosquées. Dans un communiqué, la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN), rappelait que le salafiste avait publié une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il faisait des déclarations incitant à la haine et à la violence à même d'inciter à organiser des actes criminels pour violer l'ordre public. Après enquête, le Parquet près la Cour d'appel de Rabat chargé des affaires de terrorisme ordonnait son maintien en détention avant que de le présenter devant la Cour d'appel de Rabat, chargée des affaires de terrorisme qui l'a condamné à un an de prison ferme assorti à 2000 Dirhams d'amende et ce suite aux critiques acerbes tenues à propos des efforts du royaume dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire et de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19).