La DGSN a placé, mardi 17 mars, le salafiste dénommé Abou Naim, en garde à vue après la diffusion de contenus accusant l'Etat d' »apostasie » en réaction à la fermeture des mosquées au Maroc en prévention d'une éventuelle propagation de l'épidémie du coronavirus. La Police judiciaire nationale sous la supervision du ministère public chargé du terrorisme et de l'extrémisme, a ouvert une enquête pour déterminer les crimes imputés au salafiste dénommé Abou Naim, accusé d' »incitation à la haine », et de menace des citoyens d'actes de perturbation grave de l'ordre public. Dans un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN), l'institution rappelle que le salafiste a partagé une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il apparaît faisant des déclarations incitant à la haine et à la violence. Elle comporte en outre des éléments visant à organiser des actes criminels violant l'ordre public. Le salafiste d'obédience wahhabite, avait partagé une vidéo critiquant ouvertement la Fatwa du Conseil supérieur des Oulémas ayant recommandé la fermeture des mosquées jusqu'à nouvel ordre, pour les prières quotidiennes et celle du vendredi. Selon le prédicateur, cette Fatwa ne serait pas « légale du point de vue de la charia ». Et d'ajouter que tout pays interdisant les prières quotidiennes dans les mosquées « est un pays apostat, et devenu un pays de guerre et non de paix, selon la jurisprudence islamique ». Abou Naim a expliqué à ce titre que des mesures pareilles pourraient « avoir des répercussions plus graves » étant donné « la colère divine qu'elles provoquent ».