Harvey Weinstein accusé par deux femmes, une actrice autrefois aspirante et une ancienne assistante de production télévisuelle et cinématographique a été condamné mercredi à New York à une peine de 23 ans de prison pour viol et agression sexuelle. C'est un verdict que les accusatrices du magnat hollywoodien n'espéraient pas tant au regard de la puissance de ce dernier. Reconnu coupable, le mois dernier d'avoir violé une femme dans une chambre d'hôtel à New York en 2013 et d'agression sexuelle à l'encontre d'une autre femme dans son appartement en 2006, il était sous le coup d'une sentence de 29 ans en prison. Les deux plaignantes ont pris la parole mercredi devant le juge James Burke avant qu'il n'annonce la peine ces confrontées en tant qu'accusatrices à leur bourreau Weinstein. Ce sont leurs témoignages qui ont contribué à sceller sa condamnation. Le juge Burke a également entendu les avocats de Weinstein, qui ont plaidé pour la clémence en raison de son âge et de sa santé fragile. Les avocats ont ainsi fait valoir que, depuis octobre 2017, leur client avait perdu sa femme, qui l'a quitté, son emploi, sa société (The Weinstein Company) et faisait encore face à des manifestations d'hostilité constantes. La défense avait mentionné aussi ses deux jeunes enfants, de 6 et 9 ans. « Il se pourrait que je ne revoie jamais mes enfants », a dit mercredi Harvey Weinstein, qui s'exprimait pour la première fois depuis le début du procès. Quant aux procureurs, ils ont déclaré que ce magnat d'Hollywood méritait cette peine sévère au regard des allégations d'actes répréhensibles dénoncés par #MeToo datant des années 1970 et dont Weinstein s'est dit victime dans son allocution.