Sur fonds de désaccord entre Ryad et Moscou, respectivement premier et deuxième producteurs mondiaux, les cours de pétrole se sont effondrés de plus de 30% en Asie ce lundi matin, marquant la chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991. Cette chute est consécutive à une décision unilatérale de l'Arabie Saoudite de baisser ses prix à la livraison, en raison de l'échec de l'Opep et de la Russie, à se mettre d'accord pour soutenir les cours, face aux incertitudes économiques liées à la propagation du nouveau coronavirus., mais la Russie y a refusé un refus catégorique, rejetant ainsi la proposition de réduire la production à 1,5 million de barils par jour et de maintenir les prix du brut. La réaction de l'Arabie saoudite n'a pas tardé à venir, Ryad ayant décidé unilatéralement d'opérer la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans. Ainsi, selon Bloomberg, le prix pour le pétrole à destination d'Asie a diminué de 4-6 dollars par baril alors que celui pour les Etats-Unis a été réduit de 7 dollars par baril. Aramco a vendu son baril d'Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord. Cette décision n'a pas manqué d'impacter les bourses asiatiques à l'ouverture ce lundi. Ainsi, l'indice principal de la place du Koweït a dégringolé de 9,5% alors que les marchés à Dubaï ont dévissé de 9,0% et à Abou Dhabi de 7,1%. Les autres Bourses asiatiques s'affichaient aussi en forte baisse, avec les valeurs pétrolières en chute libre, CNOOC perdant 16% à Hong Kong et PetroChina 10%.