Le célèbre magazine « Forbes » a applaudi la nouvelle stratégie agricole marocaine baptisée « Génération Green », menée par le ministre de l'agriculture, Aziz Akhannouch et qui répond à la demande du Roi Mohammed VI d'une « réflexion globale et ambitieuse pour le développement du secteur ». « Forbes » relève ainsi que « grâce au volontarisme du Roi Mohammed VI, le Maroc poursuit sa révolution agricole et s'impose comme un modèle à suivre par les autres pays africains » soulignant que cette « nouvelle stratégie, baptisée Génération Green, devrait conforter le leadership du Maroc dans le secteur agricole ». Le magazine rappelle qu'en 2008, le Plan Maroc Vert visait à moderniser l'agriculture marocaine et à développer les zones rurales du pays, en misant tant sur les grandes exploitations, majoritairement tournées vers l'export, que sur l'agriculture vivrière, notant que deux objectifs ont été fixés dans sens. Il s'agit, est-il précisé, de doubler le PIB agricole, ainsi que les revenus de l'agriculture pour endiguer la pauvreté. Doté de 147 milliards de dirhams d'investissements, le PMV a déjà contribué à subventionner tant l'irrigation que la mécanisation, les activités de transformation des produits agricoles que l'amélioration génétique des semences. De même, « Forbes » indique que « Génération Green » devrait permettre à l'agriculture marocaine de devenir bien plus « performante », en doublant notamment « la part du secteur dans le PIB du royaume, qui s'établit pour l'heure à 12,3% » comme étant un objectif principale. Il s'agit également d'alléger la balance commerciale en exportant plus, et plus de produits à haute valeur ajoutée, poursuit le magazine, notant que « la valeur des exportations agricoles doit ainsi passer de 34,7 milliards de dirhams en 2018 à 60 milliards en 2030. Par ailleurs, un million d'hectares de terres collectives seront mobilisées, devant créer quelque 350 000 nouveaux emplois ». « Forbes » constate ainsi que nous allons devoir assister à « l'émergence d'une nouvelle génération de classe moyenne agricole au Maroc ». Comment ? Selon le magazine français, plusieurs mesures volontaristes devraient contribuer à cette émergence, notamment en donnant la possibilité à « 400.000 ménages marocains d'accéder à cette classe moyenne, qui compterait alors près de 700.000 ménages, et ce alors que le secteur représente 4 emplois sur 10 au Maroc et assure un revenu, direct ou indirecte, à 15 millions de marocains ». Mais pas que ! « Forbes » fait observer que le nouveau plan agricole initié par le Roi Mohammed VI, à travers les diverses aides et incitations qu'il procure, « devrait permettre à 180.000 jeunes agriculteurs de se lancer » tandis que « 150.000 jeunes bénéficieront d'ici à 2030 d'ambitieuses mesures de formation professionnelle ». S'agissant du volet numérique, l'article note que « Génération Green » prévoit de connecter au moins deux millions d'agriculteurs à des plateformes de services digitaux. Le Maroc exporte son savoir-faire agricole en Afrique C'est une réalité, le Maroc est devenu un Hub africain et la porte de l'Afrique. Et « Forbes » de sa part n'oublie pas de mentionner cela tout en soulignant que le Royaume fait « en matière de politique agricole, figure de modèle », et plus particulièrement sur le continent africain. Tout en rappelant que plusieurs pays africains partagent certaines caractéristiques avec le Maroc et sont ainsi exposés au même risques, notamment en ce qui concerne les conséquences du changement climatique, « Forbes » relève ainsi que « 35% des Africains souffrent de la faim et de la malnutrition, notamment en raison de système agricoles défaillants. C'est pourquoi plusieurs Etats, comme le Sénégal et le Gabon, ont emboité le pas du Maroc et adopté leurs propres plans verts ». A cet effet, « Forbes » indique que l'ambition agricole du Maroc lui permet par ailleurs de conforter sa place de premier investisseur africain sur le continent, notant que le royaume a investi l'équivalent de près de 3,5 milliards d'euros entre 2003 et 2019. « Grâce au PMV, le Maroc a par exemple acquis une précieuse expérience en matière de cartographie de fertilité des sols, d'agriculture raisonnée et d'adaptation des engrais aux types de sols, autant de savoir-faire qu'il exporte vers ses partenaires africains » peut-on lire dans l'article qui conclut qu'il s'agit là d'une «relation gagnant-gagnant », dont ferais bien de « s'inspirer » l'autre côté de la Méditerranée.