Alors que l'épidémie du Covid-19 décline en Chine, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque d'une extension sur le reste de la planète s'accroît avec le développement de nouveaux foyers actifs et virulents, notamment en Corée du Sud, en Iran et en Italie. La pandémie du Covid-19 paraît de plus en plus inexorable. Le bilan hors de la Chine a peut-être sonné le glas des espoirs de contenir l'épidémie à l'intérieur des frontières du pays l'épicentre du nouveau coronavirus. Qu'à cela ne tienne, l'OMS se refuse encore à employer le terme de pandémie, elle tergiverse un comme avant d'annoncer en fin de mois dernier l'urgence internationale. Dans un cas comme dans l'autre, la question essentielle pour la planète est de savoir apporter la réponse adéquate à la réalité de cette dramatique situation. Dans ses mises en garde, l'Organisation onusienne s'inquiète particulièrement des risques pour les pays pauvres, mal équipés, pour dépister et combattre le nouveau virus. Notre continent vient de connaitre son second cas. En effet, après l'Egypte, une deuxième infection a été officiellement enregistrée et c'est en Algérie où un Italien (technicien de la Sonatrach) arrivé le 17 février dernier. On ignore si la personne atteinte a pu infecter d'autres individus. Les personnes qui sont entrées en contact avec lui seront testées et placées en quarantaine, afin de surveiller leur état selon le ministère de la Santé d'Algérie. En Iran, la mission d'une équipe d'experts de l'OMS a été retardée, mais reste toujours programmée. Téhéran a annoncé mardi quatre nouveaux décès, portant son bilan à 16 morts, le deuxième plus lourd en dehors de la Chine. Faut-il rire ou en pleurer le vice-ministre de la santé d'Iran en personne, Iraj Harirchi, a été contaminé. Le président iranien accuse ce mercredi les Etats-Unis de répandre « la peur ». Ces derniers se préparent à une propagation de l'épidémie. Les autorités sanitaires américaines ont annoncé qu'un militaire, âgé de 23 ans, est le premier des 28.500 soldats américains présents en Corée du Sud à avoir été testé positif. La France a connu son second décès dans la nuit de mardi à mercredi, un premier mort français de soixante ans pour 17 cas dont cinq lors des dernières 24 heures. En Espagne, trois nouveaux cas (Canaries, Majorque et Catalogne) ont été enregistrés lors de la journée d'hier. La Chine a annoncé mercredi un bilan de 52 morts du coronavirus au cours des dernières 24 heures, portant à 2.715 le total cumulé depuis l'apparition de la pneumonie virale en décembre dans le Hubei (centre). La région de l'épicentre compte également 401 des 406 nouveaux cas de contamination répertoriés ce mercredi, selon la commission nationale (ministère) de la Santé. Ces chiffres sont le plus bas depuis 3 semaines. La Chine compte plus de 78.000 cas de contamination (plus de 80.700 dans le monde). Quatre pays nouvellement concernés, sont venus s'ajouter au nombre des atteints, trois sont européens : l'Autriche, la Suisse et la Croatie, auquel s'ajoute l'Algérie. Ils sont désormais 36 Etats, hormis la Chine à en être atteints avec un bilan macabre dépassant les 40 morts. Mais ce sont la Corée du Sud, l'Iran et l'Italie qui inquiètent. En à peine un weekend, l'Italie a connu une flambée des cas de coronavirus sur son territoire avec 322 personnes contaminées et 11 décès, (50 malades en vingt-quatre heures). L'Union européenne n'a pour l'instant pas souhaité le rétablissement de contrôles aux frontières.