Le week-end catastrophique qu'on vécu les Marocains du monde en provenance ou à des destination de Tanger Med en bateau a fait couler beaucoup d'encre. Certains voyageurs ont dû subir des attentes de près de 18 heures (certains parlent même de 24h), sous un soleil de plomb suite à l'afflux exceptionnel qui a eu lieu du mercredi 29 août au 1er septembre, veille de rentrée et post période de l'Aïd al-adha. Najib Boulif, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, chargé du transport est revenu sur la situation face à la caméra de nos confrères de PJD TV. Il reconnaît notamment les lacunes et manques observés lors de ce week-end « exceptionnel ». Le ministre PJdiste explique que bien avant l'arrivée de cette semaine de pic, plusieurs scénarios de travail ont été préparés en amont. « Pour cette année, étant donné les vacances et tout ce qui concerne le mois d'août, nous avons estimé le pic à 43.000 personnes, en accord avec les parties prenantes qui s'occupent de l'opération Marhaba et le côté espagnol. Douze bâteaux étaient prévus », déclare Najib Boulif. Toutefois, lors d'une visite sur place le lundi 27 août pour assister aux préparatifs des jours d'affluence, Najib Boulif se rend compte qu'il « restait 150.000 personnes qui devaient faire la traversée sur une durée de cinq jours. On a estimé le flux à 30.000 passagers par jour », dit-il. Le responsable explique cet afflux « exceptionnel » par le fait que « les Marocains ont décidé de passer la période de l'Aïd et des vacances estivales en famille » dans le royaume. Sauf qu'il en a été autrement, puisque certains jours 60.000 personnes allaient faire la traversée et plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux ont témoigné de la pagaille logistique qui a entraîné des retards considérables pour les Marocains du monde. Trop peu de points d'amarrages Najib Boulif explique le désordre logistique par le faible nombre de points d'amarrages « 5 à 6 au Maroc et en Espagne ». Le secrétaire d'Etat explique que même dans le cas où des bateaux supplémentaires avaient été ajoutés, les voyageurs auraient été bloqués en pleine mer en attendant que les points d'amarrages soient libérés. » Du point de vue logistique, dans le port d'accueil, il n'y avait pas la possibilité de rajouter des personnes supplémentaires sur les bateaux », ajoute-t-il. Des solutions temporaires ont été appliquées comme de transformer des points d'amarrages de marchandises et les consacrer aux voyageurs pour gagner du temps. « On ne s'attendait pas à avoir des nombres avoisinants 60.000 à 70.000 personnes par jour », reconnaît Boulif. Il concède également que il était « possible, effectivement, de fournir une assistance sociale, et de mettre à disposition des services de meilleures qualité ». Toutefois, relève-t-il, « la situation exceptionnelle ne nous a pas permis de fournir de meilleurs services que ce que nous avons mis en place ». Et le secrétaire de tenter de rassurer : « Seules 90.000 à 100 000 personnes ont été impactées sur les 2,6 à 2,8 millions de personnes qui viennent au Maroc et ont dû subir une attente entre six heures à plus de 18 heures. Nous disons à ces Marocains que l'expérience de cette année sera prise en considération.» Najib Boulif conclut en disant que dans les plus brefs délais nous allons travailler à ce que les voyageurs aient un ticket qui couvre une période donnée » pour éviter qu'une telle situation répète.