Il y a anguille sous roche, cet adage pourrait très bien expliquer la situation dans laquelle se retrouve Avast. L'antivirus disponible gratuitement aurait été épinglé pour une affaire de ventes des données de navigations de ses utilisateurs à des fins publicitaires, via une compagnie baptisée Jumpshot. Avast a toujours proposé ses services de façon gratuite, depuis 1995, et a continué de rester comme tel à ce jour, au moment où de nombreuses compagnies font profit dans la cybersécurité. Comment Avast arrivait-il donc à survivre ? Il semble qu'il y ait une réponse à la question. Si un service performant est fourni gratuitement sur le Web, c'est que l'utilisateur est la contrepartie, ou plus précisément ses données personnelles. Il s'est avéré, suite à une enquête menée par les experts en informatique de Motherboard et de PCMag, que les développeurs du logiciel antivirus gratuit le plus téléchargé dans le monde seraient en train de vendre des données de navigation « très sensibles » des utilisateurs. Les experts en informatique ont indiqué qu'Avast envoyait des informations des navigateurs à la compagnie Jumpshot, spécialisé dans la publicité en ligne ciblée, afin de vendre ces informations à des compagnies telles que Microsoft, Pepsi, Google, etc., qui utilisaient ces données pour afficher des pubs plus personnalisées aux utilisateurs. Toutefois, le management d'Avast a indiqué dans une lettre que Jumpshot n'a, en aucun cas, accès directement aux données des utilisateurs, mais passe des commandes auprès de la compagnie pour mieux cibler les besoins de ses clients. « Nous ne cachons pas ce que nous faisons. Depuis juillet 2019, nous avons commencé à afficher le choix d'adhérer à notre politique ou non pour les personnes qui souhaitent profiter gratuitement de nos services. La protection des données personnelles de nos utilisateurs est très importante chez nous, et nous garderons celles-ci toujours privées », a expliqué le management. En effet, dès son installation, le logiciel indique aux utilisateurs qu'ils ont le choix d'adhérer à la politique de partage desdites données, mais aussi de refuser ce choix, ce qui limite l'expérience utilisateur par la suite. Mais il s'avère que bon nombre d'utilisateurs ne sont pas au courant, ou ne font pas attention à ce choix, chose qui a d'ailleurs poussé la compagnie à « s'excuser » du « dérangement ».