Un groupe de personnalités islamiques a visité l'ancien camp de concentration nazi d'Auschwitz en Pologne, à l'occasion du soixante-quinzième anniversaire de la libération de ses prisonniers. Parmi ces visiteurs se trouvait le secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, Ahmed Abbadi. L'ancien ministre saoudien de la Justice et secrétaire général de la Ligue mondiale musulmane, a prié avec un groupe de personnalités islamiques qui l'ont accompagné à cette visite, à l'intérieur de l'ancien camp d'extermination nazi. Cette visite, qui a rassemblé un groupe de personnalités islamiques, devrait être suivie de deux autres visites en Bosnie et en Birmanie. Ahmed Abbadi, secrétaire général de la de la Rabita Mohammadia des Oulémas, a déclaré à Hespress que le premier objectif de cette visite était de « désamorcer ces perceptions suspectes sur les musulmans », et de « voir que ce massacre a couté ». Il a ajouté que « ces endroits sont évoqués dans divers médias depuis des décennies », que « c'était peut-être l'une des excuses invoquées pour promouvoir le discours d'islamophobie ». Abadi estime qu' »il était nécessaire de désamorcer ces soupçons et de visiter Auschwitz en Pologne, qui est le plus grand Holocauste, dans lequel un million et cent mille enfants, femmes et personnes âgées ont été tués ». Le secrétaire général de la Rabita a expliqué que le but de cette visite était de « travailler séparément de la dimension politiques, afin de contribuer à freiner la tendance à l'islamophobie que nous voyons se développer ». Selon lui, les fours crématoires qu'il a vu à Auschwitz « ont été conçus avec une ingénierie très précise, et que le gaz a été transmis dans des tunnels chimiques, ce qui signifie que le discours de haine avait pénétré l'élite ». Abbadi insiste sur la nécessité de « se méfier des discours de haine », considérant que « l'une des premières leçons que l'on peut tirer de ces massacres qui se sont produits est que l'on doit se prémunir les discours de haine ». Le même homme de foi a ajouté que la deuxième leçon à tirer de ce massacre est que « le discours de haine, lorsqu'il n'est pas averti, peut se transformer en questions pratiques, en idéologies et en tragédies, comme en témoignent les événements d'Auschwitz ».