Des exercices militaires ont été menés, jeudi 9 janvier, au large de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée annexée par la Russie sous la supervision du président russe Vladimir Poutine. Aussitôt arrivé d'un voyage officiel en Syrie et en Turquie, c'est sur le croiseur Marchal Oustinov que le président russe s'est installé pour observer les exercices russes qui impliquaient les flottes russes de la mer Noire et de la mer du Nord. Des tests de tirs de missiles hypersoniques de type Kinjal (« poignard » en russe) et de missile de croisière Kalibr étaient au programme de ces essais militaires qui ont été lancé par « un binôme de chasseurs-intercepteurs Mig-31K », a indiqué le Kremlin dans un communiqué. Deux frégates, un navire de lutte anti-sous-marine, plusieurs navires de débarquement ainsi que des avions ont été appelés à faire des démonstrations militaires lors de cet exercice. C'était l'occasion de voir à l'oeuvre une autre fois, ces missiles russes qui font la fierté de Vladimir Poutine. Selon lui, ils procurent à la Russie une avance technologique incontestable. Testé pour la première fois en mars 2018, le missile Kinjal a vu s'ajouter à l'arsenal russe un autre modèle, un missile hypersonique nommé Avangard qui, d'après le président russe est « pratiquement invincible ». Cet exercice militaire avec les dernières inventions technologiques russes qui s'est déroulé en Crimée revêt une symbolique particulière. Pour rappel, Moscou avait annexé la péninsule en 2014 malgré les condamnations internationales. Le conflit entre la Russie et l'Ukraine avait provoqué une guerre sans merci dans l'Est de l'Ukraine faisant au moins 13.000 morts, et plusieurs détenus politiques. Mais depuis l'élections du nouveau président ukrainien Volodymyr Zenelsky, il semblerait que les relations entre les deux pays voisins aient pris le chemin de l'apaisement après un échange de prisonniers et lorsque la Russie a rendu à l'Ukraine trois navires militaires capturés.