Plus jeune membre du gouvernement El Otmani, le ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle a réagi sur sa page Facebook suite à la libération provisoire du journaliste Omar Radi, survenue hier après 6 jours passés à la prison d'Oukacha à Casablanca. Mohamed Amkraz s'est félicité de la libération provisoire du journaliste après cinq jours de détention, en remerciant «l'institution judiciaire ainsi que tous ceux qui ont contribué pour que cette décision soit prise». هنيئا للصحفي عمر راضي . بإطلاق سراحه . شكرا لمؤسسة القضاء ولكل من كان له اسهام في إخراج هذا القرار .لا يمكن لقرار مثل… Publiée par Amakraz Mohamed sur Mardi 31 décembre 2019 Le responsable gouvernemental a commenté en disant qu'« une décision de la sorte ne peut que procurer un souffle positif dont notre pays a besoin pour renforcer la confiance en notre projet national ». C'est jusqu'à présent la deuxième réaction d'un membre du gouvernement par rapport à ce qu'il convient désormais d'appeler l'Affaire Omar Radi. Recevant, samedi dernier, une correspondance de l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW), demandant la libération « immédiate et sans conditions » du journaliste, en tant que détenu d'opinion, le Chef du gouvernement Saâd-Eddine El Otmani a répondu en expliquant qu'« il n'avait rien à voir » avec cette arrestation, et que « l'affaire concerne le pouvoir judiciaire indépendant du gouvernement ». Lundi, au cours de la session des questions orales de la première Chambre au gouvernement, deux députés ont interpellé l'Exécutif au sujet de la poursuite en justice en état d'arrestation d'Omar Radi, sans pour autant recevoir une réponse des membres du gouvernement présents, dont Saâd-Eddine El Otmani. Rappelons que le procès du journaliste se poursuit ce jeudi 2 janvier pour « outrage à magistrat » , et «insulte à une décision judiciaire », en raison d'un tweet publié en avril 2019 suite à la confirmation en appel des jugements prononcés en première instance contre les détenus du Hirak du Rif. Pour l'avocat du journaliste, Me Omar Bendjelloun, lors de l'audience de ce jeudi au tribunal de première instance de Casablanca, la défense va « plaider les vices de forme et les nullités, dans une première étape. Il se peut que ça soit reporté ». « Mais ce qu'on va défendre, c'est l'innocence de Omar », a-t-il confié à Hespress FR. De son côté, Aziz Ghali, président de l'association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), a fait savoir que son instance compte dans un premier temps participer à l'audience du journaliste le jeudi 2 janvier « histoire de superviser le déroulement de l'audience ». La deuxième étape que compte entreprendre l'AMDH est de saisir le rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté d'expression, poursuit Ghali. « Nous nous préparons pour saisir le rapporteur spécial onusien de la liberté d'expression. On va lui demander de venir en visite au Maroc, parce que ce qui se passe aujourd'hui dans le pays, en matière de liberté d'expression, est désastreux et le rapporteur doit faire un rapport dessus », nous a-t-il déclaré. Un sit-in de solidarité avec le journaliste Oamr Radi est également devant le tribunal de première instance de Casablanca, selon un tweet du compte créé spécialement pour soutenir le journaliste « #FreeOmarRadi ».