Le constructeur naval espagnol Navantia a fait une offre aux autorités marocaines pour la construction de deux patrouilleurs, et attend l'aval de Rabat pour la conclusion de l'accord. Selon le média ibérique La Voz de Galicia, cette offre, considérée comme étant une « opportunité commerciale avancée » pour Navantia qui a vu son carnet de commandes régresser ces dernières années, pourrait bénéficier au second site du constructeur, l'estuaire du Ferrol, qui en tirerait un large profit. En effet, des centaines d'emplois de Navantia sont menacés dans les usines de San Fernando à Cadiz (Andalousie) et Ferrol à la Corogne (Galicie), deux sites qui se disputent l'exécution des commandes du constructeur. A cet égard, les représentants des travailleurs des chantiers navals locaux ont mis en avant l'impératif d'obtenir des commandes pour faire face au manque de charge de travail observé, une situation qui a déjà fait l'objet de différentes mobilisations ces dernières semaines. Ainsi, l'offre faite au Maroc, si elle est concrétisée, constituerait une réelle aubaine pour le constructeur, sur fonds de rude concurrence, notamment russe. Pour le moment, poursuit la Voz de Galicia, rien n'est encore sûr et aucun délai « n'a été fixé pour la conclusion d'un éventuel accord commercial », même si « des négociations sont sur la bonne voie ».