Au large du Gabon, dans une zone pourtant sécurisée du golfe de Guinée, des pirates ont attaqué, dans la matinée du 22 décembre, deux bateaux de pêche et deux navires, tuant un commandant de bord et prenant en otage quatre Chinois, marins-pêcheurs de leur état. Les navires attaqués sont le « Tropic dawn », battant pavillon gabonais, appartenant à la Satram-Gabon, et l'« African Kalmia » (Libéria), et deux chalutiers battant pavillon chinois, propriétés de la société Sigapêche. Après leurs méfaits, les ravisseurs non identifiés se sont enfuis dans des embarcations rapides. Le navire Tropic dawn transportait de la marchandise et des containers et se dirigeait vers Port-Gentil. Si les pirates lourdement armés n'ont pas pu prendre le bateau, leur attaque a conduit à la mort du commandant, Aymard Mboumba Mbina, de nationalité gabonaise. Le navire a été ramené au port de départ par un remorqueur. Ces incursions pirates, jusqu'à présent, le Gabon en avait été épargné, quoique le golfe de Guinée soit devenu, depuis quelques années, un repaire de piraterie. D'aucuns l'estiment bien plus dangereux encore que le golfe d'Aden au large de la Somalie, où des actes de pirateries parfois spectaculaires ont eu lieu, mais qui ont tendance à diminuer fortement depuis que des descentes militaires régulières de commandos de la Marine française y sont pratiquées. Le parquet a ouvert une enquête, mais la question qui se pose pour le Gabon « comment sécuriser encore mieux la façade maritime, pour laquelle des sommes colossales ont été investies à des fins de mise en place de mécanismes de sécurité pour lutter contre la piraterie maritime, jugée poreuse aux yeux des Gabonais ? ». Si les eaux gabonaises, et notamment celles de Libreville, étaient préservées jusqu'à maintenant. Ce n'est, hélas plus le cas. Le pays reste exposé à des actes de piraterie maritime et cela met en danger la sécurité de son territoire dans cette région du monde devenue le nouvel épicentre de la piraterie maritime. Des patrouilleurs de la Marine nationale, avec à leur bord, une unité d'intervention des fusiliers marins sont sorties en haute mer pour traquer les pirates et éventuellement libérer les otages. La zone de recherches comprend un périmètre constitué des eaux de São Tomé, de la Guinée équatoriale et du Gabon, qui font partie du golfe de Guinée, un territoire régulièrement victime d'actes de piraterie. Le chef du gouvernement Julien Nkoghe Bekalé a gazouillé sur son compte Twitter : « Je condamne avec une extrême fermeté les actes de piraterie commis au large de nos côtes et qui ont entraîné le décès d'un compatriote. Le porte-parole du gouvernement Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a quant à lui, tenu à rassurer la population, « les forces de défense et de sécurité ont engagé des actions pour sécuriser la zone et rechercher les auteurs avec la coopération d'Interpol et des organismes sous régionaux », ajoutant que « des mesures ont été prises pour garantir la sécurité du trafic maritime ».