Le mouvement de grève continue en France au 13-me jour de la mobilisation contre le projet du gouvernement de réformer les retraites sous un système universel par points. Mardi, le taux mobilisation a connu une nette progression. Le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement Philippe continue en France où le secteur des transports est l'un des plus touchés. Mardi avant une rencontre entre les représentants des syndicats et le chef du gouvernement prévue mercredi, c'est un tiers des cheminots qui faisait partie des grévistes. Selon les chiffres avancés par la direction de la SNCF, ils sont 32,8% à être grévistes contre 11,2% lundi, 75,8% des conducteurs sont également en grève contre 61% la veille. Parmi les personnels indispensables à la circulation des trains, 59,2% des contrôleurs et 34% des aiguilleurs étaient en grève (contre respectivement 41% et 17,3% lundi), des chiffres en nette hausse au 13e jour consécutif de la mobilisation anti-retraites et au lendemain de la démission du « monsieur retraites », le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, à cause de l'accumulation de plusieurs fonctions et mandats non déclarés. Mardi, selon les organisateurs des manifestations auxquelles plusieurs secteurs d'activité ont pris part, notamment les cheminots, le corps enseignant, des fonctionnaires, mais également du personnel de la justice comme les avocats et les magistrats, ils étaient 20.000 ( 10.500 à Montpellier selon préfecture), 20.000 à Clermont-Ferrand (7.800 selon la préfecture), à Nantes – où les forces de police ont fait usage de gaz lacrymogène- entre 14.000 et 30.000. Outre la grève, plusieurs foyers ont été privé d'électricité volontairement, notamment en Gironde et à Lyon. La CGT de RTE ont d'ailleurs revendiqué ces coupures qui ont touché près de 50.000 foyers en Gironde dans la nuit de lundi à mardi, et 40.000 foyers à Lyon mardi matin, en affirmant qu'elles sont « liées à la grève ». Les deux syndicats ont par ailleurs menacé le gouvernement de « coupures plus massives ».