Au moins 22 civils ont été massacrés dans la nuit de samedi à dimanche par des présumés combattants des ADF, groupe armé ougandais, dans la province du Nord Kivu à l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), a indiqué dimanche le Centre d'Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l'Homme (Cepadho). Ce carnage a eu lieu dans les villages de Ndombi et Baoba dans le groupement Bambuba-Kisiki, à Beni. Jusuqu'au dimanche soir, 22 morts ont été formellement identifiés par l'équipe déployée dans la zone. Certaines sources de la société civile évoquent 26 morts. « Le travail de fouille et de levée des corps se poursuivra ce lundi » a affirmé le vice-président de Cepadho. Ces massacres sont intervenus après la conquête par les Forces armées de la RDC de Kazarogo, un bastion ADF situé à quelques kilomètres à l'est de la localité de May-Moya, au nord de la ville d'Oicha en territoire de Beni. Vendredi, dans son discours devant le parlement, le président congolais Félix Tshisekedi a affirmé que le groupe ADF, « en déroute« , s'en prend aux populations innocentes pour « semer la mort et la désolation« , car le bilan de l'offensive des Forces armées congolaises est « satisfaisant », depuis l'établissement de l'état-major avancé à Beni, où la quasi-totalité des sanctuaires des ADF MTM ont été démantelés. Depuis le lancement le 30 octobre des opérations militaires contre leurs fiefs, les présumés combattants des ADF, installés depuis 1995 dans l'est de la RD Congo pour mener des attaques contre Kampala, ont tué plus d'une centaine de civils, selon les autorités locales.