Le froid du mois de décembre, n'a pas eu raison des retraités, enseignants, cheminots, pompiers, soignants, ouvriers, étudiants, avocats et autres corps de métier ou organisations hier lors du jeudi noir. Ils étaient près du million de manifestants si l'on coupe la poire en deux (1,5 millions syndicats et 800.000 autorités) à défiler dans les rues de Paris et de plusieurs villes de France (environ 70) pour rejeter en bloc la réforme des retraites. Aujourd'hui, vendredi, une seconde journée de mobilisation massive et attendue. Pour cela L'intersyndicale se réunit dans la matinée pour décider des suites du mouvement. Si le transport routier lors du jeudi noir a été plus ou moins fluide par rapport aux prévisions, en ce matin de vendredi, ce sont 370 kilomètres de bouchons qui étaient signalés en Ile-de-France. Pour ce qui est des rails, comme hier le trafic sera perturbé et la SNCF ne prévoit tout au plus qu'un TGV sur dix en moyenne dans l'Hexagone et seulement 30% du transport ferroviaire en TER. C'est dire si la pagaille va perdurer. Pour la RATP (métros et bus) c'est aussi la même chose avec plusieurs stations fermées à Paris. Le trafic aérien n'est pas en reste et autant que les autres il sera affecté, d'autant plus que des syndicats de contrôleurs aériens ont appelé à la grève ce qui devrait perturber un peu plus les transports de passagers et autres marchandises. Dans cette perturbation généralisée dans l'Hexagone, ils sont sept Français sur dix qui estime que ce mouvement est amplement justifié. Le gouvernement français quant à lui, reste droit dans ses bottes et pour l'instant n'a pas changé ses positions d'un iota. Mais il est dit qu'il serait prêt à faire quelques menus concessions histoire de casser les manifestations. En attendant, la journée de jeudi a été entachée de quelques violences causées par des casseurs entrés en escarmouches avec les forces de l'ordre qui ont répliqué (gaz lacrymogène et autres bastonnades) notamment dans la capitale et à Nantes.