Le président américain Donald Trump a signé la loi portant sur les droits humains à Hong Kong. Après une longue hésitation, le chef d'Etat US a validé ce texte qui a provoqué des réactions incendiaires de la part de la Chine. Alors qu'il tente depuis des mois de faire renégocier un accord commercial entre son pays et la Chine, le président américain a préféré signer la loi pro-démocratie à Hong Kong, prenant le risque de faire échouer des mois de pourparlers. « Aujourd'hui j'ai promulgué en loi (…) l+'acte de 2019 sur les droits humains et la démocratie à Hong kong+« , a écrit dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche le président américain, en référence à ce texte qui a été largement approuvé par le Congrès américain la semaine dernières et qui n'attendait que la signature de Donald Trump. La Chine n'a pas tardé à réagir violemment au sujet de cette loi, en appelant Washington à « ne pas (la) mettre en oeuvre ». Pékin a estimé que ce texte soutenait « effrontément les actes commis contre d'innocents citoyens qui ont été frappés, blessés et brûlés (…) par des criminels violents ». Convoquant immédiatement Terry Branstad, l'ambassadeur des Etats-Unis en Chine, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Le Yucheng, a fait part à ce dernier de la « ferme opposition » de son pays et exhorté les Etats-Unis à « corriger leur erreur » afin de ne pas « nuire davantage aux relations et à la coopération sino-américaines« , a indiqué un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères. Pour rappel, la Chine avait menacé les Etats-Unis de « représailles« , sans donner plus de détails, si le texte venait à être promulgué. Hong Kong qui est lié aux Etats-Unis par un statut économique spécial loin des restrictions de la Chine continentale, perdrait cet avantage avec ce texte puisqu'il conditionne le maintien de ce statut spécial par l'administration d'une situation jugée convenable en matière de respect des droits de la part des autorités hongkongaises.