Le drame d'Imlil a pesé lourd sur l'image sécuritaire du royaume en 2018. Selon le Global Terrorism Index (GTI), dans son édition 2019, le Maroc a plongé de 40 places, se positionnant 92e dans le monde, suite au meurtre brutal de deux touristes scandinaves par des extrémistes. La 7e édition du GTI, réalisé par l'Institute for Economics and Peace (IEP) établit un recensement de la situation sécuritaire de 138 pays à travers le monde. Pour l'édition 2019, le rapport indique que le terrorisme a causé 15 952 décès en 2018, en baisse de 15,2 % pour la 4e année consécutive. Cela dit, malgré ce recul, le nombre de pays touchés par les actes terroristes demeure assez élevé, du fait que 71 pays ont enregistré au moins un décès dû au terrorisme. Le GTI indique que les décès causés par le terrorisme ont baissé de 52 % par rapport au niveau enregistré en 2014, où les actes terroristes étaient à leur « apogée ». Concernant leur nature, les attaques armées et les attaques à la bombe sont les plus courantes, notamment dans les zones de conflit, tels l'Iraq, la Syrie et le Nigeria, où des groupes terroristes sont actifs (Daech et les Shebabs). Pour l'année 2018, contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est l'Afghanistan qui est revenu au-devant de la scène des pays les plus touchés par le terrorisme, avec 7 379 décès enregistrés en une année, soit une hausse de 59 % par rapport à l'année 2017. Le spectre du terrorisme continue de planer sur le Maroc Le Maroc a chuté de 40 places dans le classement GTI en 2018, suite au drame d'Imlil, durant lequel deux touristes scandinaves ont été exécutées de manière brutale par des individus ayant prêté allégeance à l'organisation terroriste, Daech. Le rapport indique que cet incident est le premier de son genre au sein du royaume, et constitue le principal facteur derrière la chute du royaume dans le classement. D'ailleurs, la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Salé, spécialisée dans les affaires de terrorisme, a tranché lourdement dans cette affaire, condamnant les principaux accusés à la peine de mort, en octobre dernie. Par ailleurs, il est à noter que le royaume est des plus réactifs dans la région en matière de sécurité, grâce à l'intervention rapide des éléments de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) et du Bureau Central d'Investigation Judiciaire (BCIJ). En effet, plusieurs opérations sécuritaires ont été menées au sein du royaume depuis, permettant le démantèlement de cellules, affiliées à Daech, avant qu'elles ne commettent un quelconque acte terroriste. La vigilance et l'expertise des éléments sécuritaires du royaume sont des plus saluées dans le monde. En témoignent les différents exercices menés conjointement par des pays bien plus développés De même, plusieurs pays d'Europe font souvent appel au Maroc dans différents scénarios sécuritaires. Cela dit, pour ce qui est du classement de la région du Moyen-Orient et du Nord de l'Afrique (MENA), le Maroc s'est placé 17e, alors qu'Oman se place en tant que « mauvais élève » du top 20. L'Iraq vient en tête, suivi par la Syrie et le Yémen, alors que l'Egypte se place quatrième, et nos voisins tunisiens et algériens se positionnent 12e et 13e. La xénophobie a pesé lourd sur le monde en 2018 Par ailleurs, les actes terroristes d'extrêmistes sont revenus en force durant ladite période, surtout en Europe de l'Ouest et aux Etats-Unis. Cela se traduit notamment par les différentes fusillades qu'ont connues ces zones, souvent motivées par la xénophobie, plus particulièrement envers les communautés musulmanes et noires. Le rapport indique que ces crimes ont augmenté de 320 % sur les 5 dernières années, alors qu'en 2018, ceux-ci ont progressé de 52 %. En outre, les actes terroristes des mouvements d'extrême droite restent assez restreints par rapport aux actes terroristes à l'échelle mondiale. Les USA sont les plus concernés par ces actes, en ce sens que le pays a enregistré une baisse de 6,7 % dans son indice de la paix durant les 10 dernières années.