A l'occasion du 30ème anniversaire de l'adoption de la Convention internationale relative aux droits des enfants (CIDE), l'UNICEF a publié un rapport sur la situation des enfants dans la région MENA. Dans sa note, l'organisme souligne que des progrès notables ont été enregistrés dans cette région, malgré quelques problèmes de gouvernance, d'inégalité, de pauvreté et de conflits qu'ont connus certains pays. Ainsi, l'UNICEF fait savoir que, les taux de mortalité infantile ont considérablement baissé de 65 pour 1.000 naissances vivantes en 1990 à 21 en 2019. Ce résultat, poursuit l'UNIECF, se justifie par la couverture vaccinale quasi universelle, l'amélioration des soins de santé de base, le traitement de l'eau et l'assainissement dans la plupart des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Autres résultats positifs : L'UNICEF indique qu'au jour d'aujourd'hui, plus d'enfants de la région MENA vont à l'école, et ce, plus que jamais auparavant, soulignant que quoique la région soit l'une des plus pauvres en eau au monde, plus de 90% de ses enfants ont désormais un accès de base à des services d'eau potable et d'assainissement. De plus, l'UNICEF met en avant le potentiel humain que connait la région MENA, surtout les enfants et les jeunes, qui représentent actuellement près de la moitié de la population de la région, « offrant ainsi une opportunité unique de croissance économique stimulée par le changement démographique », indique l'UNICEF, soulignant, malheureusement, que la région MENA connait le taux de chômage le plus élevé au monde. Toutefois, l'UNICEF relève que tous les pays de la région MENA « ont ratifié la CIDE, mais les progrès pour les enfants ont été inégaux ». En effet, les disparités entre les pays, et même à l'intérieur des pays, persistent, puisque les enfants des familles les plus pauvres ou ceux des zones rurales enregistrent le moins de progrès fait savoir l'organisme. De plus, « les enfants dans les écoles ne reçoivent pas une éducation de qualité. Seule la moitié arrivé à réaliser des résultats avec les normes internationales fondamentales en matière de compétences de base en lecture, écriture, mathématiques et sciences ». En matière de violence à l'encontre des enfants, l'UNICEF fait savoir que « dans chaque pays de la région MENA, quatre enfants sur cinq ont été victimes de violences physiques ou psychologiques à la maison ou à l'école », tandis que « 25 millions d'enfants de la région vivent dans des situations de conflit ». Mais pas que ! L'UNICEF relève que «les trois quarts des enfants ayant besoin d'une aide humanitaire dans la région, vivent dans des pays touchés par un conflit », soulignant que les conflits en Syrie et en Irak ont donné lieu à des dizaines de milliers d'enfants dans des zones précédemment tenues par des groupes armés, assurant que ces enfants « sont parmi les plus vulnérables du monde ». Malgré le fait que moins d'un tiers des habitants de la région MENA sont au courant de l'existence de la Convention internationale relative aux droits des enfants, la majorité d'entre eux ont déclaré « que la situation des droits de l'enfant s'était détériorée au cours des trois dernières années », fait savoir l'UNICEF. Ainsi, l'UNICEF indique que le 30e anniversaire de la Convention internationales relative aux droits des enfants (CIDE) représente « une excellente occasion pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, et une opportunité pour tous les gouvernements, le secteur privé, la société civile et tous les individus responsables d'assumer leurs responsabilités pour rendre la vie, dans la région MENA, digne, sûre et prospère pour chaque garçon et chaque fille ». L'organisme ajoute pareillement que les enfants et les jeunes de cette région « ne demandant que les bases » d'une vie digne et la « Karama »(dignité), à savoir « une bonne éducation, de l'eau potable, de l'électricité, une connexion Internet fiable, des villes et des villages propres, un emploi, que leur voix soit entendue, qu'ils ne soient plus victimes d'abus et d'exploitation ». Des demandes « basiques» et « simples », conclut l'UNICEF, dont « toutes les parties sont tenues de faire en sorte qu'elles deviennent réalité ».