L'ex-président brésilien Lula a été libéré de prison vendredi, avec une foule de militants qui l'attendaient à sa sortie et l'acclamer. Heureux, l'ancien président a prononcé quelques mots en compagnie de sa nouvelle amoureuse Janja. « Je veux continuer à lutter pour améliorer la vie du peuple brésilien« , a lancé l'ancien président brésilien (2003-2010) critiquant le gouvernement de Jair Bolsonaro. « Le peuple a de plus en plus faim, il est au chômage, le peuple travaille pour Uber ou livre des pizzas« , a ajouté celui qui avait réussi à sauver 30 millions de Brésiliens de la pauvreté durant son mandat. Accueilli par les acclamations, les cris et les pleurs de milliers de militants de gauche, l'ancien président de 74 ans apparaissait saluant la foule d'un poing levé aux côtés de l'ancien candidat à la présidentielle Fernando Haddad et de la sociologue Rosangela da Silva, sa nouvelle compagne. Veuf, Luiz Inacio Lula da Silva, avait évoqué à plusieurs reprises ces derniers temps de sa cellule de Curitiba (sud), sa relation amoureuse avec celle que l'on surnomme « Janja », 52 ans selon la presse, disant souhaiter l'épouser très rapidement après sa libération. Selon la revue Istoé, Rosangela da Silva, une souriante brune portant des lunettes, a fait partie des nombreux visiteurs qui sont allés voir Lula au siège de la police fédérale de la capitale de l'Etat du Parana, où il était détenu depuis avril 2018. Pour rappel, l'ancien président brésilien est sorti de prion après plus d'un an et demie d'incarcération. Il purgeait une peine de huit ans et dix mois de prison pour corruption. Sa libération a été saluée par plusieurs pays d'Amérique latine, notamment le Venezuela, Cuba, et l'Argentine. Cette libération intervient au lendemain de l'annulation par le Tribunal suprême fédéral (TSF) de l'exécution de la peine d'emprisonnement avant épuisement de tous les recours Elle a été demandée par ses avocats, juste après la décision prise jeudi soir par la plus haute instance judiciaire du pays, qui, lors d'un vote serré à six voix contre cinq, a déterminé que l'incarcération dès la deuxième instance de toute personne reconnue coupable était inconstitutionnelle. Outre Lula da Silva, 74 ans, d'autres détenus pourraient bénéficier du jugement rendu par la Cour suprême: ils sont près de 5.000 à être concernés par cette décision qui sera appliquée au cas par cas et change radicalement l'application des peines au Brésil, selon les médias. Par ailleurs, au moins 38 condamnés dans le cadre de la large opération anticorruption « Lava-Jato » seront libérés.