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Revue de la presse quotidienne internationale maghrébine du lundi 27 août
Publié dans Hespress le 27 - 08 - 2018

Les derniers développements politiques en Tunisie, la propagation du Choléra en Algérie et les prochaines élections en Mauritanie constituent les principaux sujets traités lundi par la presse maghrébine.
« Tunis-Hebdo » écrit que cinq années se sont écoulées depuis la fameuse et fort inattendue rencontre de Paris entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi où ils ont scellé un « compromis historique » à la Tunisienne.
Aujourd'hui, le leader islamiste s'en prévaut comme un choix stratégique qui aurait épargné au pays des affrontements sanglants de nature à mettre en péril, voire faire avorter « la révolution », et a permis à la Tunisie de triompher, tranchant ainsi avec ce qui s'est produit dans les autres pays arabes.
Sous le titre « Un compromis voué à l'échec », la publication fait savoir que Ghannouchi considère ce compromis comme une expérience réussie laissant croire, là-aussi, que les islamistes privilégient l'intérêt de la Tunisie au détriment de leur parti.
Elle souligne toutefois que ce compromis, protecteur, pour Rached Ghannouchi et les siens, s'est avéré un élément de blocage pour l'ensemble du pays qui connaît une véritable paralysie et cela à tous les niveaux, expliquant que la situation économique semble, malgré les affirmations du gouvernement, être catastrophique alors que le dernier trimestre de l'année s'annonce délicat.
Pour elle, le compromis a montré ses limites et se placer aux rangs de l'opposition ne signifie nullement un affrontement entre deux camps.
De son côté, « La Presse de Tunisie » déplore des blocages engendrés par les rivalités et les calculs politiques qui ont eu raison de l'entrain de ceux qui ont cru en la magie du renouveau démocratique, notamment les jeunes et les compétences en activité, astreints aujourd'hui à fuir le pays plutôt qu'à contribuer à sa reconstruction.
Dans un éditorial intitulé « C'est l'heure du réveil ! », le journal souligne que cette situation de blocage qui est à l'origine de tous les maux de la société, notamment l'absence d'autorité, la perte de la valeur du travail, la prolifération de la corruption et de l'économie souterraine, qui pèse désormais 50 % du PIB sans profiter à l'Etat et au contribuable, ne peut plus continuer comme si elle était une fatalité de la transition démocratique.
« La période d'adaptation de la démocratie va durer des décennies, comme partout ailleurs », estime-t-il, relevant qu'en attendant, les Tunisiens doivent pouvoir vivre, se nourrir, se soigner, travailler, produire, étudier, voyager, construire, investir et faire des affaires.
La machine économique doit être remise en marche indépendamment de tous les calculs et ambitions des partis politiques et de leurs leaders, insiste-t-il, ajoutant que l'Etat doit retrouver son autorité par la force de la loi pour rétablir l'ordre et la hiérarchie, seuls moyens de remettre sur les rails de la productivité l'administration publique, les entreprises et la classe laborieuse.
En Algérie, le journal électronique « TSA », qui titre « Rougeole en hiver, choléra en été : négligences coupables », souligne que ces maladies que l'Algérie avait vaincues dès les premières décennies de son indépendance sont de retour en plein 21ème siècle.
Il s'agit « d'un paradoxe pour un pays qui s'est doté au prix fort d'une infrastructure sanitaire qui couvre, quoi que l'on dise, même les zones les plus reculées du Sud, de réseaux d'AEP et d'assainissement qui touchent quasiment chaque foyer, de laboratoires de contrôle, de facultés de médecine qui forment chaque année des contingents de praticiens », fait-il observer, déplorant le fait que le pays ait omis d'accompagner cet effort d'une politique de prévention efficace.
Hormis la généralisation de la vaccination, beaucoup d'insuffisances persistent en aval du système national de santé, ajoute la publication, précisant que des segments aussi importants que l'hygiène publique, le contrôle de la qualité ou la traçabilité des produits sont négligés et il n'est pas étonnant que des maladies endémiques se réveillent sporadiquement.
« Au vu et au su de tous, les rues de nos villes ressemblent à des déchetteries, les bords de routes à des dépotoirs. Des eaux usées se déversent dans les cours d'eau et les plages, quand elles ne s'infiltrent pas dans les conduites d'eau potable », explique-t-elle.
« Qui faut-il incriminer ? », se demande le quotidien, estimant que du simple citoyen au responsable de l'Etat le plus haut placé, tout le monde a une part de responsabilité dans ce qu'il est advenu du cadre de vie de l'Algérien, par son incivisme, son incurie ou sa négligence.
« Bien entendu, le premier comptable reste l'Etat. Les autorités, centrales ou locales, sanitaires ou autres, ont failli et pas qu'en matière d'hygiène. Laisser des produits alimentaires, fruits et légumes ou viandes, arriver jusque dans l'assiette du consommateur sans aucun contrôle ni traçabilité, s'apparente à de la négligence coupable », regrette-t-on.
L'auteur de l'article rappelle qu'au printemps dernier, des pays soucieux de la santé de leur population avaient refoulé sans ménagement des cargaisons de produits agricoles algériens pour leur haute teneur en pesticides.
Pendant quelques semaines, l'on avait spéculé sur les enjeux de la décision simultanée du Canada, du Qatar et de la Russie, d'autres s'étaient indignés sans se poser la bonne question : si des tomates et des pommes de terre destinées à des marchés aux normes rigoureuses s'étaient révélées bourrées de substances cancérigènes, qu'en est-il de celles que consomme quotidiennement le citoyen algérien, acheminées, sans aucune procédure de contrôle, des fermes vers les marchands ambulants qui écument les bords de route et les places publiques ?, s'interroge-t-il.
Certes, la corrélation entre l'usage excessif des pesticides en Algérie et la prévalence des tumeurs n'est pas formellement établie, du moins officiellement, mais toutes les conjectures et tous les doutes sont permis, explique-t-il.
Alimentés via des sources et autres puits ne répondant à aucune norme d'hygiène, réalisés par des particuliers, des villageois ont décidé de se rabattre sur l'eau minérale, fait savoir le quotidien, ajoutant que la population locale continue de s'interroger sur l'origine du décès de deux femmes, survenu la semaine dernière dans la commune de Raouraoua.
Tout en déplorant le silence des autorités locales qui ont montré une défaillance totale en matière de communication, le quotidien relève que l'apparition de cas de choléra dans plusieurs régions du pays a créé une certaine psychose dans la wilaya de Tizi Ouzou, où les citoyens appréhendent l'arrivée de cette épidémie.
« L'expression » revient pour sa part sur les déclarations du ministre algérien de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui dans lesquelles il assure que « la situation est maîtrisée ».
« Le nombre de cas confirmés est de 49 sur 147 hospitalisés. Le 23 août nous avons enregistré 30 malades, le 24 août 24 malades, samedi dernier, ils étaient au nombre de 10 », a-t-il fait savoir avant de promettre que cette épidémie sera totalement maîtrisée dans 2 à 3 jours.
Selon le quotidien, Hasbellaoui a réitéré à cette occasion le fait que la source d'eau de Sidi El Kebir à Tipasa était à l'origine de l'épidémie et que des analyses effectuées par des spécialistes de la santé ont démontré la présence de vibrion cholérique dans cette source qui doit définitivement être fermée.
Le journal relève que 71% des sources inspectées étaient infectées par des vibrions cholériformes, ajoutant qu'ils sont similaires aux bactéries cholériques, et peuvent également causer des diarrhées et des gastro-entérites.
Des infections pas aussi graves que celles du choléra, mais tout aussi dangereuses, enchaine-t-il, soutenant que la pollution des sources d'eau était le premier responsable de la propagation de l'épidémie.
En Mauritanie, la presse locale se fait l'écho de la réaction de l'opposition aux déclarations du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, dans lesquelles il a exprimé sa volonté de voir le parti au pouvoir, Union Pour la République (UPR), obtenir une « écrasante majorité » au prochain Parlement.
Cité par ces journaux, le forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU), le plus grand rassemblement de l'opposition en Mauritanie, a accusé le président Mohamed Ould Abdel Aziz de vouloir rester au pouvoir, à la fin de son deuxième mandat en août de l'année prochaine.
Selon les médias locaux, Ould Abdel Aziz aurait déclaré devant certains cadres et responsables du parti l'Union pour la république, que les amendements constitutionnels préparatoires d'un troisième mandat nécessitaient une majorité parlementaire confortable.
Ould Abdel Aziz a été élu une première fois en 2009, puis réélu en 2014 pour un deuxième et dernier mandat, en vertu de la constitution mauritanienne, qui limite le nombre de mandats à deux, rappelle la presse locale, précisant qu'une controverse juridique et constitutionnelle circule dans le pays depuis quelques années eu égard aux multiples déclarations officielles de certains ministres réclamant un troisième mandat pour le président, qui avait déclaré plusieurs fois qu'il respectera la Loi fondamentale et qu'il ne briguera pas un troisième mandat.
L'actuel président issu du parti de l'Union pour la démocratie, selon certains organes de la presse locale, aurait déclaré devant certains cadres et responsables de son parti que les amendements constitutionnels préparatoires d'un troisième mandat nécessitaient une majorité parlementaire confortable.
Sous le titre « La rumeur enfle, les autorités minimisent », « El Watan » fait savoir que les centres de santé et surtout les établissements hospitaliers à travers certaines régions du centre du pays ont enregistré dimanche une forte pression.
L'absence d'information officielle, pour ne pas dire crédible, laisse place aux rumeurs, explique le quotidien pour qui l'épidémie de choléra touchant plusieurs wilayas du centre du pays, dont la région de Bouira, sème toujours la panique, en particulier au niveau des zones rurales et autres quartiers défavorisés où l'accès à l'eau potable se fait de plus en plus difficilement.


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