Les Etats-Unis ont notifié les Nations unies de leur intention de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat. La France « regrette » cette décision et la plupart des pays membres sont déçus du retrait américain. Ce coup de couteau asséné hier par Donald Trump au climat l'a été in extrémis pour ainsi dire, car dans la limite du temps permit. Les Etats-Unis ont un an après cette lettre adressée aux Nations-Unis pour se retirer. Pour des raisons juridiques, leur sortie effective ne pourra se faire que dans un an, le 4 novembre 2020. « Aujourd'hui, les Etats-Unis entament le processus de retrait de l'accord de Paris. Conformément aux termes de l'accord, les Etats-Unis ont soumis une notification formelle de leur retrait aux Nations unies. Le retrait sera effectif un an après la notification », a indiqué le chef de la diplomatie Mike Pompeo. Pas de surprise donc puisqu'on reste fidèle aux promesses électorales faites par le président américain. « L'heure est venue de quitter l'accord de Paris, avait déclaré Donald Trump le 1er juin 2017. J'ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris ». Les Etats-Unis sont le seul pays à se désengager de ce texte signé par 197 pays, dont la Corée du Nord. La lettre était attendue depuis cette déclaration : les Etats-Unis ont notifié à l'ONU de leur intention de se retirer de l'accord de Paris sur le climat. La Maison de ce geste confirme le déni climatique américain une promesse électorale sans plus. Les Etats-Unis deuxième plus gros pollueur de la planète pourront donc, à loisir et de manière non contraignante de réduire les émissions de gaz à effets de serre, continuer leurs activités nocives. Ce n'est pas, là, le plus grand fait d'armes du président américain, car Donald Trump en plus de la communauté internationale de plus en plus investie dans la lutte contre le réchauffement climatique, il vient de se mettre à dos les défenseurs de l'environnement américains. En effet, bon nombre d'Américains ne voient pas de leur plus bel œil ce retrait. Déjà que l'on ne l'épargne guère pour sa politique environnementale au regard des actions devant les tribunaux des divers Etats américains. « Associations de citoyens, cabinets d'avocats d'intérêt public, des Etats (la Californie est le plus indiqué), et même l'industrie lorsque les changements sont perçus comme allant à l'encontre des objectifs des entreprises s'opposent aux (dé) régulations devant les tribunaux », note Jay Austin de l'Institut de Droit environnemental de Portland (Oregon). Ce retrait pourrait être remis en cause en fonction du résultat de l'élection présidentielle de 2020. Déjà, tous les adversaires démocrates potentiels de Donald Trump se sont engagés à revenir dans l'accord, auquel cas.