Un total de 11 femmes et de 5 hommes migrants, dont deux seraient atteints de tuberculose, sur 150 ont été autorisés samedi 25 août à débarquer du navire Diciotti des gardes-côtes italiens, dans le port de Catane en Sicile. Une enquête a été ouverte pour connaitre le responsable du blocage du débarquement des migrants à bord du navire. Le bureau de la santé maritime de Catane, après la visite de plusieurs médecins, a demandé le débarquement de ces migrants du Diciotti, le navire des gardes-côtes italiens qui a sauvé les migrants il y a une dizaine de jours, obtenant l'accord du ministère de l'Intérieur, ont indiqué les médias. Dans cette affaire du Diciotti, de hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur ont été interrogés samedi 25 août à Rome sur cette affaire par un magistrat sicilien. M. Luigi Patronaggio, le procureur du parquet d'Agrigento, en Sicile, qui a lancé le premier une enquête de justice sur cette affaire, interrogeait plusieurs hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur pour tenter de comprendre la chaîne de commandement et qui a donné l'ordre d'interdire le débarquement des migrants, ont rapporté les médias. Les délits envisagés sont séquestration de personnes, arrestations illégales et peut-être abus de pouvoir, ont ajouté les mêmes sources. A Genève, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé samedi « un appel aux Etats membres de l'Union européenne pour qu'ils offrent d'urgence des places de réinstallation à quelque 150 personnes secourues qui restent à bord du Diciotti, navire des garde-côtes italiens », et par ailleurs appelé l'Italie à débarquer « immédiatement » les personnes à bord du navire.