La maison de luxe française, Dior, s'est confondue en excuses envers la Chine après une vive polémique sur internet. Une employée de la maison de haute couture n'aurait pas respecté la souveraineté chinoise. La griffe française s'ajoute à présent à longue liste des marques étrangères qui ont dû présenter leurs plates excuses au pays, comme c'était le cas pour Versace, Coach ou encore Givenchy. Et pour cause, toutes ces marques n'ont pas pris en considération les nombreux territoires que Pékin réclame ou estime faire partie de sa souveraineté. Une grave maladresse diplomatique. Lors d'une présentation de l'entreprise par une employée de Dior dans une université de la province du Zhejiang (est), la carte des magasins de la griffe française ne prenait pas en considération l'île de Taïwan que la Chine considère comme l'une de ses provinces. L'île en question reste dirigée par un gouvernement rival, après la prise du pouvoir des communistes sur le continent en 1949. Interrogée par une étudiante sur l'absence de Taiwan sur la carte, l'employée a expliqué que Dior ne comprenait que la Chine continentale dans ses plans, donc sans, Taiwan et Hong Kong, théâtre de manifestation prodémocratie depuis de nombreuses semaines. L'échange entre les deux femmes a été enregistré par vidéo et a fait le tour de la toile en provoquant un tollé général en Chine. L'entreprise française a rapidement publié un communiqué pour éviter d'offusquer sa clientèle chinoise qui représente 32 % des achats mondiaux de produits de luxe, selon le cabinet Boston Consulting Group. « L'entreprise présente ses plus profondes excuses », a réagi Dior, ajoutant qu'il s'agissait « d'une action personnelle et intempestive d'une employée, qui ne représente pas la position de l'entreprise » et précisant qu'une enquête sérieuse va être menée sur cet incident. Le géant du luxe français a également promis de « traiter avec la plus grande sévérité » cet incident.