La Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a indiqué, vendredi, que Taoufik Bouachrine, incarcéré dans la prison locale El Arjat 2 à Salé, bénéficie des soins de santé nécessaires aussi bien au sein de l'établissement pénitentiaire que dans les hôpitaux extérieurs. Dans une mise au point en réponse à des allégations contenues dans un communiqué publié par l'épouse du journaliste selon lesquelles son mari « souffre de douleurs à l'épaule » et « refuse de se rendre à l'hôpital extérieur portant l'uniforme pénitentiaire sous prétexte que cela porte atteinte à sa dignité", la DGAPR a précisé que la personne concernée a bénéficié de plusieurs examens internes, dont 26 fois à la prison locale Ain Bourja et 43 à celle d'El Arjat 2. Taoufik Bouachrine a également eu accès à sept analyses et cinq examens dentaires à l'issue desquels des médicaments adaptés à son état de santé lui ont été prescrits, a relevé l'administration pénitentiaire. « Le détenu a été emmené à un hôpital extérieur à 11 reprises, portant l'uniforme pénitentiaire et les menottes. Ces mesures de sécurité s'appliquent à tous les pensionnaires sans discrimination aucune », a souligné DGAPR. Lire aussi. L'administration pénitentiaire rassure sur l'état de santé de Mohamed Ziane La DGAPR a ajouté que trois rendez-vous ont été pris à l'hôpital extérieur pour le détenu en question pendant les dates suivantes: 23/05/2023, 20/01/2023 et 09/05/2023, notant que l'intéressé a refusé de porter l'uniforme pénitentiaire et les menottes sous prétexte que ces deux mesures sont attentatoires à sa dignité. Ces dispositions ne portent pas atteinte à la dignité des pensionnaires des établissements pénitentiaires et servent uniquement à assurer l'opération de leur transfert aux hôpitaux extérieurs, poursuit la DGAPR dans sa mise au point. La Délégation générale a, en outre, rappelé que la personne en question avait bénéficié d'un examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM) qui a fait ressortir qu'il ne souffre d'aucun problème au niveau de l'épaule et que son état de santé nécessite un traitement médicamenteux et le respect des consignes de prévention. Bouachrine, ancien patron du quotidien Akhbar al-Yaoum, avait été condamné à 12 ans de prison ferme pour «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» en première instance, en novembre 2018. Il a toujours nié ces accusations. La justice a alourdi en appel sa peine en le condamnant à 15 ans de prison.