Les autorités tunisiennes ont annoncé, vendredi, avoir repêché les cadavres de 210 migrants clandestins de nationalités subsahariennes, au large des côtes du centre-est du pays, durant la période allant du 18 au 27 avril courant. « Les unités de la garde maritime du district du Centre (Sfax, Kerkennah et Mahdia) sont parvenues à récupérer les corps de 210 migrants, suite à leurs interventions du 18 au 27 avril courant », précisé le porte-parole de la Direction générale de la Garde nationale tunisienne, Houssem Eddine Jebabli, dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Et d'ajouter que les examens préliminaires ont confirmé que les cadavres sont ceux de migrants en situation irrégulière originaires d'Afrique subsaharienne, notant que les conclusions finales des médecins légistes sont en attente. Dans le sillage de la recrudescence d'immigration clandestine à partir des côtes tunisiennes, les morgues dans certaines régions côtières, notamment du sud, n'arrivent pas à accueillir tous les cadavres et les images diffusées trahissent une impuissance manifeste des pouvoirs à maîtriser un flux qui ne cesse de s'amplifier. Devant cette cacophonie, les autorités régionales dans la ville de Sfax, par exemple, ont avoué leur impuissance. La morgue de Sfax est totalement débordée. La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, en grande partie des subsahariens, vers l'Italie. La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l'organisation internationale des migrations, qui estime que plus de 18.000 migrants y sont morts ou disparus depuis 2014.