Selon le ministre espagnol des Affaires étrangères, l'ouverture ordonnée des douanes de Sebta et Melilla vise à créer « une zone de prospérité partagée » entre le Maroc et l'Espagne. Si la date exacte de l'ouverture officielle des douanes de Sebta et Melilla n'est pas encore connue, José Manuel Albares est revenu sur le sujet ce lundi, devant la commission des Affaires étrangères au Sénat espagnol. « Face à ceux qui disaient que la nouvelle dynamique (avec le Maroc, ndlr) n'allait pas porter ses fruits, il suffit de rappeler les faits », a d'abord soutenu le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, citant justement le projet de réouverture de la douane de Melilla, fermée par le Maroc en 2018, et l'ouverture d'une nouvelle à Sebta, rapporte Europa Press. « Cela permettra la création d'une zone de prospérité partagée grâce à un flux légal et contrôlé de marchandises de part et d'autre de la frontière », a-t-il défendu. Le ministre a insisté sur le fait que les deux gouvernements se sont mis d'accord sur un calendrier de réouverture « de manière ordonnée ». « A ceux qui pensent que ce ne serait pas possible », sachez qu'un « passage expérimental réussi » de marchandises a eu lieu vendredi dernier, après un premier test pilote le 27 janvier dernier. Un « travail diplomatique discret » Selon le ministre, c'est « le résultat d'un travail diplomatique discret et patient (…) pour éviter les scènes du passé et consolider une frontière du XXIe siècle entre deux pays qui, parce qu'ils ont une frontière terrestre, doivent avoir les meilleures relations de voisinage ». Lire aussi: Sánchez se rendra à Sebta pour la 3e fois en tant que président du gouvernement Albares a une fois de plus utilisé l'argument selon lequel Sebta et Melilla, ainsi que les îles Canaries et l'Andalousie, ont déjà confirmé « les avantages de stabilité et de prospérité accrues de cette nouvelle étape » entre le Maroc et l'Espagne, souligne l'agence de presse espagnole. Il a aussi assuré que cet environnement présente de « grandes opportunités » pour les entreprises et les citoyens espagnols « dans des secteurs comme les énergies renouvelables ». « Nous allons poursuivre ce travail dans un climat de quiétude et de sérénité, conformément à la feuille de route que nous nous sommes fixée, pour le consolider et le rendre irréversible », a encore souligné le ministre espagnol.