La cyberguerre entre hackeurs algériens et marocains semble s'intensifier ces derniers jours. Récemment c'est le site de la Bibliothèque Nationale du royaume du Maroc qui en a fait les frais. Le site de la BNRM est inaccessible ce lundi 2 janvier, après avoir été piraté dans l'après-midi du dimanche 1er janvier. Un groupe se faisant appeler « 1962 teams » revendique l'attaque et dit contrôler l'ensemble du réseau interne de la bibliothèque. Les hackeurs affirment que l'attaque a été « trop facile », étant donné que le site de la BNRM utilise « un système d'exploitation obsolète ». Le groupe contrôlerait désormais 200 ordinateurs et caméras de la bibliothèque nationale, en plus des noms, identifiants, numéros de téléphone et mots de passe enregistrés sur ces ordinateurs. Quelques jours plus tôt, le même groupe affirmait avoir piraté le site du ministère marocain de l'Agriculture. Sur le réseau de messagerie Telegram, 1962 Team explique avoir pu mettre la main sur plusieurs documents officiels. Ces documents ne seront pas divulgués expliquent les hackeurs, notant qu'il s'agit d'une réponse aux attaques perpétrées par des hackeurs marocains. En effet, un groupe appelé « Moroccan black knights » avait lui aussi revendiqué le piratage de plusieurs sites officiels algériens, notamment le site du ministère de la Santé, celui des Transports, celui des Moudjahidine et des ayants droit, en plus du site de l'Université d'Oran ou encore celui de l'agence de presse officielle, APS. La série d'attaques intervient quelques jours après la fuite des données de plusieurs milliers d'étudiants marocains. L'opération a été attribuée à des hackeurs algériens. Le ministère de l'Enseignement supérieur avait expliqué dans un communiqué que la fuite n'émanait pas de ses plateformes. Pourtant, la Commission Nationale de contrôle de la protection des Données à caractère personnel (CNDP) a pour sa part pointé du doigt la plateforme « Tawjihi ». Une enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) est actuellement en cours suite à cet incident.