Suite à la décision formulée ce jeudi par l'Algérie de suspendre « le Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération avec l'Espagne », Madrid a réagi en regrettant l'annonce faite par le président Tebboune. « Le Gouvernement espagnol réaffirme son plein attachement au contenu du Traité et aux principes qui le sous-tendent, reflétés dans son préambule et en particulier le « strict respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies et les principes du droit international en tant qu'éléments fondamentaux pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la justice dans la société internationale, en particulier les principes d'égalité souveraine des Etats, de non-ingérence dans les affaires intérieures et de respect du droit inaliénable des peuples à disposer d'eux-mêmes », affirme à H24info une source diplomatique espagnole. « Le Gouvernement espagnol considère l'Algérie comme un pays voisin et ami et réitère son entière disponibilité à continuer à entretenir et à développer les relations privilégiées de coopération entre les deux pays, au profit des deux peuples », poursuit la même source. Lire aussi: Sahara: l'Algérie suspend le traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération avec l'Espagne Un peu plus tôt dans la journée, un communiqué de la présidence algérienne annonçait la suspension « immédiate du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération qu'elle a conclue le 8 octobre 2002 avec le l'Espagne ». Une décision qui équivaut pratiquement à une rupture des relations entre les deux pays. « Les autorités espagnoles se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu'elles ont adoptée sur le Sahara en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèse sur le Royaume d'Espagne jusqu'à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations unies », indiquait le communiqué de la Mouradia, évoquant « un revirement injustifiable » de Madrid concernant le dossier du Sahara marocain.