Avec la réouverture des frontières aériennes du Maroc, depuis le 7 février, les touristes israéliens sont de retour. Une véritable aubaine pour le secteur, selon Zoublir Bouhout, expert en tourisme. Interview. Une bouffée d'oxygène pour le tourisme au Maroc. Le Royaume diversifie ses marchés émetteurs avec la signature des Accords d'Abraham, en décembre 2020, et l'arrivée des touristes israéliens qui ne sont plus obligés de passer par un pays de transit avant d'arriver à Casablanca, Marrakech et plus tard à Essaouira. Voire même d'autres destinations comme Fès, Oujda et Rabat. Selon Zoubir Bouhout, expert en tourisme, les touristes israéliens, malgré l'inexistence de relations bilatérales entre le Maroc et l'état hébreu, se rendaient au Royaume. Entre 50.000 et 60.000 par an, selon notre interlocuteur. Actuellement, le Maroc table sur quelque 200.000 touristes israéliens. Lire aussi. Vols de RAM entre Casablanca et Tel-Aviv dès le 13 mars: voici ce qu'il faut retenir « Les Israéliens d'origine marocaine représentent près d'un million de personnes et restent très attachés à leurs racines », affirme Zoubir Bouhout. Le lancement des vols directs entre les deux pays favorisera cette tendance. Car, si actuellement Royal Air Maroc (dès le 13 mars) et El Al assurent des vols directs avec plusieurs fréquences hebdomadaires, d'autres compagnies vont relier les deux pays et dont les compagnies israéliennes Israir et Arkia. Une longue histoire de complicité Célèbres pour être des touristes exigeants, les Israéliens n'avaient et n'auront aucun problème pour séjourner au Maroc. « Entre les professionnels marocains et les touristes israéliens, existe une vieille complicité et sur toute la ligne », analyse Zoubir Bouhout. Manger casher ne pose aucun souci et certains groupes exigent même et obtiennent la possibilité de se faire accompagner par leurs propres chefs cuisiniers. Lire aussi. Convié par Blinken, Bourita prend part à la commémoration du 1er anniversaire des accords d'Abraham Pour le reste, les professionnels pourraient apporter les réglages qui s'imposent pour être à la hauteur des attentes du marché israélien et surtout pour développer le tourisme cultuel avec les innombrables lieux de pèlerinage hébraïques qu'on recense au Maroc. Zoubir Bouhout conclut en affirmant que les touristes israéliens pourraient même devenir des sortes d'ambassadeurs pour la destination Maroc dans ce sens où ils pourraient la promouvoir auprès d'autres touristes de diverses nationalités comme les Russes ou les Polonais.