Madrid se propose de jouer les médiateurs entre le Maroc et l'Algérie lors du prochain sommet de l'Union pour la Méditerranée(UpMm), prévu les 28 et 29 novembre à Barcelone. L'Espagne se dit inquiète de la tension entre le Maroc et l'Algérie. Madrid espère jouer le rôle de médiateur lors de la réunion de l'Union pour la Méditerranée, prévue les 28 et 29 novembre 2021 à Barcelone. Le Maroc devra y prendre part, nous confirment des sources sûres. C'est ce qu'a sous-entendu le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares dans une interview accordée au quotidien local Diario de Sevilla. L'Algérie et le Maroc «sont deux partenaires importants pour l'Espagne et aussi pour l'Union européenne», a affirmé José Manuel Albares. «Les 28 et 29 novembre, la réunion de l'Union pour la Méditerranée aura lieu à Barcelone, où nous évoquerons cette crise. Nous avons toujours œuvré en faveur de l'apaisement [entre le Maroc et l'Algérie] dans l'intérêt de la région de la Méditerranée», a dit le ministre qui juge «le dialogue essentiel». Lire aussi: Maroc/Algérie: l'Espagne s'emploiera à éviter une «escalade» «Nous avons un partenariat stratégique avec le Maroc. C'est un pays avec lequel nous partageons d'énormes d'intérêts dans divers domaines. De plus, le Maroc est un pays qui joue un rôle important dans la stabilité de la Méditerranée», a affirmé le ministre insistant sur l'aspect prioritaire de la sortie de cette crise. «La diplomatie espagnole travaille toujours avec discrétion et avec des objectifs à moyen et long terme. L'important (…), c'est d'asseoir les bases d'une relation saine», a affirmé le ministre espagnol. José Manuel Albares est revenu sur le discours royal du 20 août 2021, estimant que le souverain a montré «les signes clairs d'un apaisement des relations entre le Maroc et l'Espagne». Des signes que Madrid a commencé à percevoir depuis l'été à travers «plusieurs initiatives marocaines positives», a indiqué José Manuel Albares. « (Nous) voulons tous les deux une relation qui repose sur les mêmes bases : la confiance, le bénéfice et le respect mutuel », a déclaré le ministre espagnol, affirmant que le processus est «sur la bonne voie ».